Il avait mal rempli un formulaire, cet éleveur vendéen n’aura pas à rembourser 10 000 euros

Il avait mal rempli un formulaire, cet éleveur vendéen n’aura pas à rembourser 10 000 euros
Il avait mal rempli un formulaire, cet éleveur vendéen n’aura pas à rembourser 10 000 euros

Par Éditorial Challans
Publié le

14 avril 24 à 7h00

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LE tribunal administratif de Nantes Le tribunal a largement donné raison à l’éleveur de Perrier (Vendée) qui s’est vu demander par l’État le remboursement de près de 10 000 € d’aides agricoles perçues depuis 2015 après avoir mal rempli un « formulaire » en ligne.

Près de 10 000 euros de remboursement demandés

Le 20 août 2020, la région Pays de la Loire avait en effet sollicité cet exploitant d’élevage de chevaux chez Perrierde rembourser précisément 9 990,68 € d’aides européennes versées pour les « campagnes agricoles » de 2015 à 2017.

Elle a dans le même temps refusé de lui verser près de 3 000 € d’aides agricoles pour les années 2018 et 2019. L’Agence des services et paiements (ASP) a donc immédiatement émis un ordre de recouvrement afin que l’opérateur rembourse ce « trop-payé ».

Une boîte oubliée

Pour obtenir le renouvellement de cette aide européenne, l’éleveur devait remplir un « formulaire électronique ». Mais « par erreur », il n’avait pas coché la « case éleveur de chevaux », seule condition pour bénéficier de cette aide financière.

Dans la mesure où il n’avait « déclaré aucun animal », la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) de Vendée a donc conclu que « l’aide était terminée »…

Les Néerlandais ont du mal avec la langue française

L’éleveur et sa mère avaient néanmoins tenté de « régulariser » la situation dans le délai imparti de dix jours : ils avaient ainsi fourni un “pile de neuf documents” comprenant « des factures de vétérinaires, de maréchaux-ferrants et même de fourrages » pour prouver la présence des neuf équidés sur leur terrain de plus de 15 hectares.

Mère et fils s’étaient à l’occasion excusés de cette « erreur », soulignant leur « bonne foi » et assurant « qu’ils ne connaissent pas » la plateforme : ils « sont néerlandais » et « comprennent très mal le français », a expliqué leur avocat à l’AFP. audience.

Une simple « erreur matérielle »

“Il ne s’agit pas d’une erreur définitive” mais d’une “simple erreur matérielle déclarative” que les requérants ont tenté “maladroitement” mais “de bonne foi” de rectifier, a confirmé le rapporteur public lors de l’audience.

« La DDTM a une agence à Challans, A 10 minutes de la ferme… Il suffisait de se déplacer pour constater que les chevaux existaient bien, d’autant que l’on sait dans toute la région que ce monsieur est éleveur de chevaux», a ajouté l’avocat du requérant. .

« Pour prendre des décisions contestées, le président de la région Pays de la Loire [Christelle Morançais, ndlr] a constaté que (…) l’éleveur n’avait déclaré la présence d’aucun cheval dans son exploitation, alors que parmi ses engagements (…) figurait celui d’être éleveur d’herbivores », explique le tribunal administratif de Nantes dans un jugement du 27 mars 2024. qui vient d’être rendu public.

Il n’aura pas à rembourser les 10 000 euros

“Il n’a pas respecté l’une des obligations conditionnant le paiement des paiements agroenvironnementaux”, ont donc conclu les juges. “Il n’est pas fondé à demander l’annulation de la décision (…) relative à la campagne agricole 2018.” Il n’aura cependant pas à rembourser les sommes en jeu pour les quatre autres années pour lesquelles il s’est engagé.

« Alors que la région Pays de la Loire se limite à s’opposer à la non-déclaration par la requérante de ses herbivores pour l’année 2018, sans soutenir ni même alléguer que ces herbivores n’auraient effectivement pas été présents sur l’exploitation (…) de 2015 à 2018, elle Il ne ressort pas des pièces du dossier que les conséquences de l’anomalie constatée (…) se seraient étendues au-delà de l’année 2018″, justifie le tribunal.

1 000 euros remboursés pour les frais de justice

Les décisions du président (Horizons) de la région Pays de la Loire exigeant le remboursement des 10 000 € en jeu sont donc « entachées d’illégalité » sur ce point, tout comme par conséquent les trois « ordonnances de recouvrement » auprès des services de l’Agence et de paiement. (ASPIC).

La communauté devra même verser 1 000 € à l’éleveur néerlandais de Perrier pour ses frais de justice : elle est « pour l’essentiel perdante » dans ce litige. L’ASP doit verser 500 € à l’éleveur pour le même motif.

GF et MJ (PressPepper)

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