Quel est réellement le contenu du projet critiqué d’extension de la base nautique sur le Lot ? – .

Quel est réellement le contenu du projet critiqué d’extension de la base nautique sur le Lot ? – .
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Par Marie-Cécile Itier
Publié le

13 avril 24 à 7h00

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A Luzech et dans la vallée de Lotl’avenir de Base nautique de Caïx exacerbe le tensions entre habitants du hameau qui craindre un afflux de touristes et créé une association de défense du site, et les élus et habitants de la commune qui cherchent à développer son territoire.

” Il y a fantasmes autour de ce projet de développement, regrette Kamal Benfouzari, gérant de la société Ecolot qui exploite la base nautique. On entend parler d’Aqualand, un parc d’attractions géant, mais on est loin de tout ça, on veut garder la base en tête. Il y a le rêve et il y a la réalité. Aujourd’hui, le projet n’est pas démesuré.

Et le gérant insiste : « L’idée est surtout de ne pas dénaturer le site, nous voulons intégrer les choses. Je veux dire aux gens : prouvons-nous que nous ne sommes pas là pour détruire, mais pour entretenir et revitaliser. Nous commençons le développement en douceur, pour ressentir le réel potentiel.

L’arrivée d’Ecolot sur cette base nautique sur le Lot

Ecolot a repris la gestion de la base nautique suite à un appel à projets lancé par la Mairie en décembre 2022.


Auparavant, la base était administrée par un gérant qui s’en est occupé pendant une dizaine d’années et ne souhaitait plus poursuivre l’aventure. Ecolot, société dirigée par Kamal Benfouzari, a répondu à cet appel à manifestation d’intérêt national, ayant lui-même déjà une certaine expérience dans le secteur touristique – il gère également Cap Nature à Pradines et Nautinéa à Douelle – et en tant qu’habitant de Luzech, il n’a pas Je veux voir cette base disparaître. Il s’avère qu’Ecolot a été la seule structure à répondre à cet appel.

« Au départ, Ecolot avait un projet ambitieux, souligne Kamel Benfouzari, mais il y a la réalité économique et juridique. Désormais, le projet est plus réaliste et pragmatique.

Il admet que certaines idées initiales ont pu effrayer les riverains. Mais le projet Ecolot s’appuie sur une étude préalable pour l’aménagement de la base réalisée par l’Adefpat, une association locale dont la mission est de développer l’économie et l’attractivité d’un territoire. Cette étude a été réalisée en partenariat avec des habitants, des acteurs économiques, des viticulteurs, des anciens responsables de la base, des institutionnels, etc. Cependant, compte tenu des investissements nécessaires pour concrétiser ces idées, il a été décidé de ne pas les poursuivre. Cette étude a servi de base au projet Ecolot.

Autre point de tension autour d’Ecolot, la personnalité d’Edouard Carle. L’homme d’affaires, qui est l’une des personnes les plus riches de France, n’est pas à la tête du projet, même s’il le soutient. « Edouard Carle est actionnaire minoritaire de la société Ecolot », souligne Kamel Benfouzari. Ce n’est pas lui qui décide du projet, il vient d’investir un peu dans le développement de son territoire, mais il n’est pas aux commandes.

Un projet pas si secret ?

« On nous critique sans le savoir », déplore le maire. On nous dit qu’il n’y a pas eu de concertation, mais une première réunion publique a eu lieu il y a trois ans, puis une autre avec les habitants de Caïx. Nous avons également distribué dans les boîtes aux lettres un questionnaire concernant ce projet pour lequel nous n’avons reçu aucune réponse, puis nous avons tenu une 3ème réunion publique à Caïx, une réunion à la mairie avec les vignerons, l’association des Amis de Caïx, Safer… et enfin une dernière réunion il y a quelques jours. Tout est public, la convention avec Ecolot est disponible sur le site de la Mairie, nous ne cachons rien. Kamal Benfouzari se dit également disposé à recevoir les Amis de Caïx pour poursuivre le dialogue.

Un camping amélioré avec des hébergements insolites

Même si de nombreuses idées ont été rejetées, certaines se concrétiseront rapidement. Le camping conservera ses 24 emplacements. Dès cet été, deux hébergements insolites y seront installés : des tentes safari-lodge, « qui existaient déjà il y a quelques années » souligne le gérant. L’offre sera complétée par deux péniches dortoirs pouvant accueillir des groupes d’amis ou des familles jusqu’à 12 personnes par bateau. « Quant aux arbres du camping qui ont été abattus, ce n’était pas pour détruire le site, mais parce qu’ils étaient malades, ils sont devenus dangereux » ajoute Kamel Benfouzari, qui précise que dans le projet d’aménagement, 400 à 500 arbres seront replantés. pour ombrager le site, avec des espèces déterminées par des professionnels de la nature pour leur enracinement sur ces terres autrefois marécageuses. « Tout dans le projet est déterminé par des études externes » explique le dirigeant.

A la base nautique, la flotte de kayaks et paddles en location a été rénovée. “C’est un site idéal pour les activités nautiques”, souligne Kamal Benfouzari, “avec un plan d’eau du Lot large et calme de 11,5 km de long sans écluses.” Pour cet été 2024, il sera également possible de louer des pédalos familiaux avec toboggan intégré. Des vélos électriques sont également disponibles à la location. Des liaisons seront possibles dès cet été pour descendre le Lot depuis Nautinéa à Douelle jusqu’à Caïx en kayak puis remonter jusqu’à Douelle en vélo électrique (disponible également en location gratuite à Caïx).

Rénovation du restaurant

Quant au restaurant, la cantine La Fabuleuse qui était présente l’année dernière n’a pas été reconduite. Un restaurant plus traditionnel, sobrement appelé « le restaurant du Caïx », a pris sa place, avec des plats généreux et frais à base de produits locaux. La société Ecolot, sur fonds propres, a entièrement rénové les cuisines pour les remettre aux normes l’année dernière. Par ailleurs, Ecolot verse un loyer de 12 500 €/an à la Mairie pour le fonctionnement de la base et du restaurant, auquel s’ajoute 0,5% d’EBE, l’excédent brut d’exploitation.

Une étude pour l’extension du restaurant, propriété de la Mairie, a été lancée. L’idée est de rénover la salle à l’étage pour permettre au restaurant d’être ouvert toute l’année. D’un montant d’un million d’euros, “c’est une opération simulée pour la Mairie” assure Bernard Piaser, maire de Luzech. Ces travaux seront subventionnés à hauteur de 80%. En fonction alors du reliquat payable par la Mairie, le montant des mensualités d’Ecolot sera recalculé pour rembourser les mensualités du prêt qui auront été effectuées par la Mairie. « L’idée est que cela ne coûte rien à la Mairie. Et c’est un bien public, qui restera public », insiste Bernard Piaser. Ainsi, si Ecolot décide de partir, la Mairie récupère tout, base comme camping et restaurant, et soit la remet en gestion privée, soit la gère elle-même.

Quel sera l’avenir de la base nautique du Caïx sur la rivière Lot à Luzech ? ©Marie-Cécile ITIER

Le téléski critiqué

L’un des projets les plus critiqués dans l’aménagement de la base est celui d’un téléski nautique. Sur le projet initial, il ferait environ 180 mètres de long et occuperait la moitié de la largeur du fleuve, l’autre moitié restant réservée à deux chenaux de navigation (25 mètres chacun): l’un pour les bateaux, l’autre pour les activités nautiques (pédalo, paddle, kayak, etc.).

“Le téléski est une envie, mais rien n’est fait, car il y a des aspects techniques et juridiques à prendre en compte, c’est soumis à l’approbation des autorités” précise Kamal Benfouzari.

En effet, l’étude de faisabilité du projet est en cours. Sur le plan technique, l’étude est particulièrement complexe pour l’entreprise qui construirait l’ouvrage, car il s’agirait du premier téléski nautique en eau libre. Quant à l’aspect juridique, si un accord de principe a été donné par l’Etat, une étude d’impact environnemental, réalisée par une entreprise indépendante, a été demandée sur quatre ans et vient de démarrer. « Ce projet a donc encore le temps d’évoluer » précise Kamal Benfouzari, qui ajoute : « après, le téléski aura un moteur électrique et ne fera pas plus de bruit qu’une tondeuse à gazon. Quant à dire que cela endommagerait le paysage, le fabricant a assuré qu’il serait invisible à 95 %.

Enfin, cette structure sera ouverte à un tarif préférentiel pour les jeunes du secteur (collège, CCAS). Il sera accessible uniquement sur réservation et limité à 7 personnes par heure. Le public devra débourser 20 € de l’heure pour en profiter (contre 17 € les 10 minutes pour le ski nautique en bateau). La structure, comme tout le reste de la base nautique, sera ouverte du 1er avril au 30 septembre.

Le pré derrière la plage actuelle sera également revu par Ecolot qui prévoit d’y créer des terrains de pétanque ainsi qu’un deuxième terrain de beach-volley. Contrairement à la croyance populaire, il n’y aura pas de grand bâtiment sur pilotis, la zone étant sujette aux inondations.

Parking payant ou pas ?

Le seul projet de réaménagement qui sera très visible selon le gestionnaire sera le stationnement, qui devrait passer de 60 places à près de 300. « C’est la responsabilité de la communauté de communes. Ce sera la seule partie visible du toilettage. L’étude a considéré qu’il était nécessaire de revoir le nombre de places. Quant à dire que le stationnement sera payant, c’est la communauté de communes qui décidera, même si moi, en tant que gestionnaire, je n’y suis pas favorable » poursuit Kamal Benfouzari.

La réfection des berges, avec la création d’une nouvelle plage, d’une pataugeoire à côté de la plage actuelle pour les plus jeunes, le déplacement et la modernisation des pontons des bateaux, relève de la compétence de la communauté de communes de la Vallée du Lot et du Vignoble et fait l’objet d’une première tranche de travaux d’un montant de 800 000 € dont la réalisation est prévue pour 2025. Pour le parking, cela se fera sur un terrain de 2e tranche qui arrivera plus tard, vers 2026. « Il ne faut pas oublier que ce n’est pas un site naturel, il a été réalisé avec beaucoup de matériaux apportés », souligne Serge Bladinières, président de la communauté de communes Vallée. Lot et Vignobles. Sur le plan environnemental, le projet améliorera le site plutôt que de le dégrader. L’enjeu n’est pas d’en faire un centre de loisirs comme aux abords des grandes villes, mais de respecter le cadre des lieux. » Quant au stationnement payant, Serge Bladinières soutient que rien n’est fait, « tout dépendra des aides et subventions que nous aurons pour créer ce parking qui sera gazonné et végétalisé. S’il y a suffisamment de solidarité de la part des services de l’Etat, de la Région et du Département, on pourra s’en affranchir.

Avantages pour la région

L’année dernière, la base nautique employait 6 personnes en haute saison (2 en basse saison). Cette année, l’équipe sera élargie avec une demi-poste supplémentaire. A terme, le dirigeant estime que la base plus le restaurant pourraient employer 10 personnes équivalent temps plein tout au long de l’année, plus une dizaine de saisonniers. « Nous privilégions les emplois locaux », poursuit Kamal Benfouzari. Ainsi, le recrutement de saisonniers pour cet été est lancé, et la base recherche en priorité des jeunes étudiants de Luze ou des voisins proches. « En plus de ces emplois, nous apportons d’autres revenus au territoire : taxes de séjour, loyers et EBE, cotisations sociales, impôts sur les sociétés, CFE… et sans compter l’impact sur le territoire avec les touristes qui viennent consommer à Luzech et qui y vont. aux producteurs locaux… Si le territoire devient attractif, tout le monde y gagne ! » conclut Kamal Benfouzari.

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