œuvres d’art volées dans des résidences secondaires pour des « sorties au Parc Astérix »

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Par Éditorial Courrier du Pays de Retz
Publié le

29 avril 24 à 17h22

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chambre d’instruction de la cour d’appel de Rennes a confirmé, vendredi 26 avril 2024, le placement en détention provisoire d’un trentenaire originaire de Saint-Nazaire accusé d’avoir participé à des vols en série deœuvres d’art en résidence secondaire à Saint-Brevin-les-Pins, Paimboeuf et autour de Saint-Nazaire, rapporte l’agence PressPepper.

Le Nazaïrois est mis en examen dans cette affaire aux côtés de sa compagne actuelle, de ex-compagne, d’un autre homme et d’un « ancien antiquaire » de la Côte de Jade.

Depuis 2022, la région de Saint-Nazaire est en effet frappée par « un phénomène en série d’effractions dans les résidences secondaires » pour voler des œuvres d’art, a rappelé le président du tribunal lors de l’audience du 25 avril 2024.

Le dernier événement connu remonte au 8 avril 2024 et les faits ont touché principalement des propriétaires résidant à Paris.

Au total, 29 faits sont donc imputés à ce groupuscule, à partir de mai 2022, pour des dégâts estimés à 190 000 €.

Des recherches sur Internet ont finalement permis aux enquêteurs de localiser les œuvres volées : deux statuettes avaient également refait surface chez un antiquaire de Nancy qui les « achetait lui-même de bonne foi » chez un antiquaire de Melun.

Son ADN retrouvé lors d’un cambriolage à Saint-Père-en-Retz

Les investigations se poursuivent donc en région parisienne avec de « nouvelles découvertes » : l’antiquaire de Melun était en contact avec un confrère de la Côte de Jade qui lui avait « proposé des objets volés ».

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L’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) avait également retrouvé, lors d’un déballage à Chartres en septembre 2023, cet antiquaire de la Côte de Jade qui devait rencontrer celui de Melun…

Une première vague d’arrestations a donc eu lieu en janvier 2023 : recherches avait dans ce cadre été réalisée à Melun et sur la Côte de Jade, où l’on retrouvera trois tableaux, un tapis et une quinzaine d’objets acquis auprès d’un nommé Dan.

L’antiquaire local avait alors fini par admettre qu’il s’approvisionnait auprès d’un Nazaïrois de 33 ans, dont l’ADN avait effectivement été repéré « sur un lieu de cambriolage à Saint-Père-en-Retz ».

Le trentenaire a donc été arrêté le 9 avril 2024 aux côtés de deux jeunes femmes – son ex-compagne et sa compagne actuelle – et un autre homme.

La première a raconté aux enquêteurs qu’après « s’être adonnée à la drogue », son ex-conjoint s’était « mêlé à des cambriolages » : il se rendait chez l’antiquaire « à chaque fois qu’il faisait une maison ».

L’argent a servi à faire des « sorties au Parc Astérix »

L’argent récolté a donc permis de “sorties au Parc Astérix” et de réaliser “des achats de vêtements et de nourriture”. Sa compagne actuelle avait simplement indiqué qu’elle « prêtait son téléphone » à son compagnon et qu’elle ne savait « rien des activités » du trentenaire.

Ce dernier – déjà condamné dix-neuf fois entre 2006 et 2021 – avait donc été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention (JLD) de Saint-Nazaire : il a fait appel de cette décision jeudi 25 avril 2024 devant la chambre de l’instruction de Rennes, où son avocat n’était pas présent, dans l’espoir d’être relaxé.

Pour l’avocat général, la décision du JLD était « parfaitement justifiée » : elle permet de « mettre fin à l’infraction et d’empêcher cette reprise ».

Par ailleurs, le prévenu est « manifestement sur une trajectoire délinquante depuis plusieurs années pour obtenir des moyens de subsistance et de loisirs ».

Avec la prolongation de cette détention provisoire, le représentant du parquet a également souhaité « empêcher des consultations frauduleuses avec ses coauteurs ».

La surpopulation de la maison d’arrêt critiquée par le détenu

Mais le jeune homme « conteste les faits » et déplore « la surpopulation » de la maison d’arrêt de Nantes, où les détenus sont « quatre sur 15 m² ». Dans ces conditions, il « dort par terre » et ne peut pas « manger beaucoup ».

Il souhaitait donc réintégrer « une entreprise de réinsertion » et était prêt à « aller signer chaque semaine à La Baule ». [au commissariat de police, NDLR] » dans le cadre de son contrôle judiciaire, comme il l’avait déjà fait par le passé… Mais il a finalement été maintenu en détention par la chambre de l’instruction.

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