Le département du Puy-de-Dôme lance un pôle viande avec la reprise de l’abattoir d’Issoire

Le département du Puy-de-Dôme lance un pôle viande avec la reprise de l’abattoir d’Issoire
Descriptive text here

La reprise de l’abattoir d’Issoire par une entreprise d’économie mixte, dans laquelle le Conseil départemental du Puy-de-Dôme sera majoritaire, a été actée ce lundi 29 avril.

Depuis que l’entreprise Tinel a cédé ses dix boucheries et charcuteries au groupe stéphanois Despinasse, l’activité de l’abattoir d’Issoire s’est arrêtée, puisque la SAS des abattoirs d’Issoire, qui exploitait le site depuis 1992, n’était pas dans le paquet. pour cette vente.

Dès que cette situation est devenue d’actualité, fin 2023, le Conseil Départemental du Puy-de-Dôme s’est saisi du dossier pour une éventuelle reprise et pour éviter que les solutions d’abattage, hormis le site d’Ambert, ne soient implantées qu’en Loire, Allier, Haute-Loire ou encore en Ile-et-Vilaine. Une question de « souveraineté alimentaire, de sécurité sanitaire, d’enjeux environnementaux, de bien-être animal, de circuits courts, de qualité de la viande », comme l’explique le président du Département Lionel Chauvin.

Grande distribution autour de la table

Retour en séance, ce lundi 29 avril, à Clermont-Ferrand, avec un vote validant la création de la société locale d’économie mixte de la filière viande du Puy-de-Dôme (SEM PV 63), au capital social d’un million d’euros , associant acteurs publics et privés.
Dans cette structure on retrouvera le Conseil Départemental du Puy-de-Dôme (qui détiendra la majorité des parts, pour un investissement de 638 000 euros, montant qui pourra diminuer en fonction de l’engagement d’autres établissements), l’intercommunalité Agglo Pays d’ Issoire (pour un investissement de 200 000 euros), l’intercommunalité du Massif du Sancy (10 000 euros). Ainsi que douze actionnaires privés (producteurs, artisans bouchers, commerçants, grossistes, grande distribution), à hauteur de 152 000 euros au capital.

Recevez notre newsletter éco par email et retrouvez les dernières actualités des acteurs économiques de votre région.

Agrilocal63 valorise les circuits alimentaires locaux dans la restauration collective publique du Puy-de-Dôme

Ce projet a été partagé avec toutes les communautés de communes du département. Si ceux d’Issoire et du Sancy ont déjà enregistré leur présence, d’autres y sont favorables, mais l’officialisation de leur arrivée devra être validée par le conseil communautaire (avec un investissement de 5 000 à 10 000 euros chacun), qui redéfinira la contribution financière finale de le département.

Quelle complémentarité avec Ambert ?

« Pour nous, l’important était aussi que la grande distribution nous suive, avec des engagements en termes de tonnage », annonce Lionel Chauvin. La présence de Leclerc Enval au capital de la SEM PV 63 est également constatée. Tandis que les Leclercs de Clermont interviendront sous forme de parrainage.

Une activité annuelle de 1 300 tonnes est initialement prévue, avant de retrouver un équilibre autour de 2 400 tonnes au bout de quatre ans.
Les travaux de reprise de cet outil issoirien, un abattoir « multi-espèces » (bovins-veaux, porcs, ovins-chèvres), ont été menés les services de l’État.

Les travaux de mise à niveau de l’outil de production vont démarrer rapidement pour permettre une reprise de l’activité en septembre.

Les neuf salariés, qui ont continué à être payés par Tinel ces derniers mois, devraient être intégrés avec leur nouveau contrat en juillet au sein de la SEM PV 63.

« C’est un projet structurant pour notre territoire qui prend forme », se réjouit le président du Département.

Un projet où, lors des débats et du vote de ce lundi en séance du Conseil départemental, l’opposition de gauche a suivi la majorité de droite (48 voix pour), mais où les groupes plus au centre ont affirmé leurs divergences, avec le veut qu’Ambert obtienne un rôle « pivot » dans ce pôle de viande du Puy-de-Dôme (ce qui a abouti à 8 voix contre et 5 abstentions).

La complémentarité à trouver avec l’abattoir intercommunal d’Ambert, qui connaît des difficultés économiques, a alimenté les discussions tandis que la concurrence avec le site de Brioude ainsi que la nécessité d’implanter un atelier de découpe à Issoire ont également alimenté les discussions. débats.

Gilles Lalloz

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Ces gardiens ont une manière originale de sauver une espèce rare d’oiseaux : « Ils sont maladroits »
NEXT Un milliardaire torontois proche de racheter l’AS St-Étienne