Le Valais vient de nommer un délégué à la gestion de l’eau. Une telle position existe déjà aux Pays-Bas ou en Italie, mais en Suisse elle est sans précédent. Et l’enjeu est crucial, car les pénuries sont de plus en plus fréquentes, et les aléas climatiques sont difficiles à prévoir.
Agriculture, tourisme, loisirs… Quelles sont les priorités en cas de pénurie ? Qui aura assez d’eau, qui en manquera, qui pourra la partager ? Autant d’exemples de dossiers que Laurent Horvath, le nouveau délégué valaisan, aura la charge de gérer cet été. Les grandes lignes de sa mission ont été présentées jeudi à la presse.
La gestion de l’eau est l’un des défis majeurs du XXIe siècle, rappelle le canton, qui a adopté en 2014 une «stratégie de l’eau» comprenant 39 mesures, dont la création de ce poste de délégué.
Dix ans plus tard, cette stratégie cantonale « progresse », a assuré le chef du Département de l’environnement Franz Ruppen. La moitié sont à 75 % ou plus avancés, « et cinq d’entre eux sont entièrement terminés ».
Promouvoir la coordination
En Valais, la gestion de l’eau relève de la compétence communale, ce qui compliquait jusqu’à présent la situation globale. Cela va également restreindre la marge de manœuvre de Laurent Horvath : finalementil appartiendra toujours aux communes d’assurer l’approvisionnement de leur territoire.
La mission principale du délégué sera donc d’assurer une bonne coordination entre les communes, mais aussi une bonne planification et anticipation des différents risques.
Trop sec ou trop humide, les problèmes demeurent
“Je n’ai pas de boule de cristal, mais si on imagine un été qui sera sec, on aurait alors des problèmes d’eau potable et d’irrigation”, explique l’intéressé au journal de 12h30. « L’extrême, ce sont les incendies de forêt. Il faut être prêt à avoir des points d’eau pour les éteindre.”
“Au contraire, s’il fait trop humide, on pourrait avoir des problèmes de pollution à la Source”, poursuit-il.
En tant que délégué, il entend faciliter l’échange d’informations entre les communes. « En 2022, c’était très sec. Les communes avaient déjà mis en place des solutions. Mon rôle sera, par exemple, de prendre ces solutions et de les partager avec d’autres communes qui pourraient avoir des problèmes”, illustre-t-il.
Diana-Alice Ramsauer/jop avec ats
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