Le Bas-Saint-Laurent est l’exemple à suivre en matière d’accès à la première ligne du réseau de santé.
C’est notamment le guichet d’accès en première ligne (GAP) qui distingue la région.
Ce projet imaginé ici, qui est maintenant implanté partout au Québec, doit encore être amélioré, mais les premières années d’opération ont porté leurs fruits.
L’idée qui est née à Trois-Pistoles était de permettre aux patients orphelins d’obtenir un rendez-vous médical, sans passer par l’urgence.
Aujourd’hui, au Bas-Saint-Laurent, le taux d’accès à un service de première ligne est de 95,3 %, alors que la moyenne nationale est de 90 %.
Selon le directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent, c’est la combinaison du triage et de la possibilité de jumeler les patients avec les GMF qui fonctionne.
« C’est vraiment la combinaison des deux. Le premier élément c’est vraiment le filtre de pertinence qu’il y a et qu’il fait appel au GAP, il permet de savoir si le besoin est d’origine médicale ou pourrait être fait par un autre professionnel”, a expliqué le Dr Jean-Christophe Carvalho.
Actuellement, 50 % des appels au comptoir sont dirigés vers un médecin tandis que les autres sont répondus par d’autres professionnels du réseau de la santé.
Certaines lacunes restent à peaufiner pour améliorer le service, notamment le temps d’attente qui n’est pas toujours respecté.
« Ce que nous voyons en termes d’améliorations à apporter, c’est vraiment sur le temps de retour des appels lorsqu’il y a des goulots d’étranglement ; l’objectif est de 36 heures, mais actuellement, à 36 heures, nous sommes à 72% », a ajouté le Dr Carvalho.
Le ministre responsable du Bas-Saint-Laurent se réjouit de voir les initiatives locales s’exporter ailleurs dans la province.
« Faire de la place à l’innovation, c’est aussi laisser la place à des initiatives qui devront parfois être ajustées, mais qui portent parfois leurs fruits, comme pour le guichet d’accès de première ligne », a déclaré Maïté Blanchette Vézina.
