Par Julien Munoz
Publié le
7 avril 24 à 18h07
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Pour lui donner forme, le métal est repoussé. Le travail de sculpture lui donne toute sa texture. Il existe du bronze, de la poudre de marbre, de la feuille d’or et de la porcelaine. Mapie Belgary raconte tout cela avec des yeux brillants.
Elle la sculpte et la cisele atelier de Cérences (Manche) œuvres murales graphiques et contemporaines dans une recherche de sobriété et de raffinement. «J’ai été formé par un Maître des arts dans 1994, elle explique. Aujourd’hui, j’ai un titre étudiant de Master of Art à vie, sauf si je le transmets à un autre étudiant. »
Des métiers durables
Créé en 1994 par le ministère de la Culture, le programme Master of Students contribue à la pérennité des savoir-faire remarquable et rare carrières artistiques.
Dans une démarche unique, son rôle est de porter la transmission des savoir-faire qui incarnent l’excellence des métiers d’art, de participer à la la vie économique Et culturel français et pour lesquels il existe peu ou plus entraînement.
Aujourd’hui, j’exerce trois métiers : je suis ajusteur, tourneur et graveur sur bronze. Les architectes sont venus me voir pour créer des maquettes. Je travaille avec eux depuis plus de 25 ans. Depuis 2004, je crée des créations personnelles à partir du graveur.
Ils ne sont qu’une dizaine à maîtriser ce savoir-faire en France. Une fois nommé, chaque Master of Art a le devoir de transmettre son savoir-faire à l’étudiant avec lequel il a été sélectionné. Pendant trois ans, son atelier devient le lieu privilégié des transmission.
« On verra ce que la vie me réserve, si quelqu’un arrive », sourit Mapie Belgary. Je voudrais le transmettre. » Elle deviendra alors à son tour maître d’art. Le programme compte 149 maîtres d’art et 155 étudiants depuis le création du titre. Seuls deux vivent dans la Manche.
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