la crainte des élus ruraux concernant l’accès aux propriétés privées

la crainte des élus ruraux concernant l’accès aux propriétés privées
Descriptive text here

Le texte autorise les agents de Charente Nature « à pénétrer dans les propriétés privées, clôturées ou non » et à « franchir les murs et autres clôtures et obstacles qui pourraient gêner leurs opérations ». Un autre paragraphe précise : « les maires seront tenus d’apporter leur concours et, le cas échéant, leur autorité pour éviter d’éventuelles difficultés ».

Je n’ai pas envie de faire le tamponnage et je déteste le passage forcé.

C’est ce point notamment qui a fait lever plusieurs élus. «Je trouve intéressant d’approfondir mes connaissances sur la faune et la flore, mais c’est la manière de faire qui ne me plaît pas», réagit Michel Delage, maire de Feuillade. Je n’ai pas envie de faire le tamponnage et je déteste le passage forcé. Les tensions montent dans les campagnes. Les maires ne sont là que pour gérer les conflits. Tout pourrait bien se passer sans ce ton d’obligation. Il a contacté l’association des maires de Charente qui a fait appel à un avocat spécialisé en droit administratif, qui a conclu qu’il serait difficile de faire appel. « Si je vois quelqu’un entrer chez moi, je ne vais pas aimer ça. Il n’est pas question pour moi d’arbitrer quoi que ce soit », souligne Patrice Dominici, maire de Mainzac. Sa collègue de Saint-Germain-de-Montbron, Danielle Combeau, estime également que le timing choisi n’est pas le plus opportun.

Charente Nature rassure

En effet, le document précise que « l’entrée dans les propriétés fermées ne peut avoir lieu que cinq jours après la notification de l’ordre au propriétaire ou, en son absence, au gardien ». Et que « sans gardien connu, si personne ne se présente, les agents peuvent entrer avec l’assistance du juge d’instruction ». Procédure qui, en dix ans, n’a jamais été utilisée, précise la préfecture. Ces missions sont confiées à Charente Nature depuis 2013, sans jamais avoir rencontré de « difficultés », à moins qu’elles n’aient été résolues « à l’amiable ». La nouveauté est que cette année le décret a été « notifié aux communes dès sa signature » alors que jusqu’à présent, il n’était notifié que lorsque des opérations de recensement étaient planifiées.

La rédaction vous conseille

Jean Bernaben, administrateur de Charente Nature, est un peu surpris et veut rassurer. Il rappelle que ces recensements visent à produire des atlas de biodiversité pour le compte de collectivités, comme GrandAngoulême récemment. « Les salariés et bénévoles sont nommément désignés par arrêté préfectoral. Ils sont titulaires d’une carte d’identité professionnelle et de l’ordre et ils disposent d’un ordre de mission. En cas de difficulté, il nous est demandé de ne pas nous imposer. Nous n’allons pas chercher des maires pour faire la police.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV six morts, huit personnes hospitalisées dont un bébé… qui sont les victimes ? – .
NEXT un village médiéval près de Rocamadour