Le Maroc a été témoin d’importantes découvertes archéologiques au cours des dernières décennies, révélant des éléments clés de l’histoire humaine. Depuis les terres abritant le plus ancien représentant de l’Homo sapiens à Jbel Irhoud, jusqu’aux plus anciens objets de parure découverts à Essaouira, en passant par les premières traces de sédentarisation et le plus ancien ADN fossile d’Afrique découvert à Tafoghalt et daté d’il y a 15 000 ans, ces découvertes contribuent considérablement à notre compréhension de l’histoire humaine.
Ces mêmes découvertes, qui placent le Royaume sur la carte mondiale de l’archéologie et de la géologie, soulignent la nécessité de redoubler d’efforts pour préserver ce patrimoine matériel et immatériel d’une importance inestimable. C’est dans cette perspective que le gouvernement cherche à consolider l’arsenal juridique du patrimoine marocain, en préparant un projet de loi relatif à la préservation du patrimoine culturel, naturel et géologique, le premier du genre au Maroc.
Un arsenal juridique solide
Selon une note de présentation, ce projet de loi vise à accompagner le développement sociétal et institutionnel du Royaume, conformément aux dispositions de la Constitution de 2011, de manière à combler les lacunes persistantes des textes législatifs nationaux en vigueur relatifs au patrimoine culturel.
Cette réforme majeure vient également consacrer et renforcer les dispositions de la loi n°22.80 relative à la conservation des monuments et sites historiques, des inscriptions, des objets d’art et des antiquités, et aligner le cadre juridique national en matière de protection. , la promotion du patrimoine culturel national aux normes internationales conformément aux obligations internationales ratifiées par le Maroc.
En établissant un nouveau cadre juridique relatif à la protection du patrimoine national, le Maroc adoptera de nouveaux concepts internationalement reconnus en matière de patrimoine culturel, notamment la création et la protection des collections historiques et patrimoniales, du patrimoine culturel subaquatique et du patrimoine culturel. immatériel.
Cela vient, selon la note de présentation du projet de loi, en réponse aux défis auxquels est confronté le patrimoine culturel et naturel national, notamment l’expansion urbaine, le changement climatique et le trafic illicite de biens culturels, en plus des changements entraînés par la mondialisation.
Après l’adoption dudit projet de loi, une commission nationale du patrimoine culturel sera créée. Il sera chargé d’émettre son avis sur les programmes et projets relatifs à la protection du patrimoine, à sa réhabilitation ainsi que sur les demandes relatives aux travaux de recherche.
La police de protection du patrimoine culturel sera également mobilisée pour contrôler toute violation des exigences de cette loi, une fois celle-ci adoptée.
Un patrimoine générateur de richesse
L’ambition affichée derrière cette réforme consiste à valoriser le patrimoine culturel national, pour qu’il soit un facteur et un moteur de création de richesse et d’emploi et à assurer le financement national en recourant aux partenariats entre public et privé, notamment en matière culturelle et industries créatives et recherche archéologique.
Il convient de noter que le Maroc abrite un nombre important de sites archéologiques et historiques, notamment des médinas, des sites archéologiques, des mosquées, des écoles et des palais. Le Maroc possède également une diversité naturelle unique, comprenant des montagnes, des vallées, des déserts et des côtes.
Ces mêmes éléments constituent, évidemment, une grande partie de l’identité marocaine et sont donc essentiels comme levier pour diversifier l’offre touristique nationale et améliorer son attractivité, notamment dans la perspective de l’organisation de la Coupe du monde de football 2030.
