5 choses à savoir sur la rage, qui a encore tué en Guyane

5 choses à savoir sur la rage, qui a encore tué en Guyane
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Les chauves-souris sont l’un des principaux réservoirs de la rage dans le monde (Photo de Roslan RAHMAN / AFP)

Il n’y a pas eu de cas de rage en Guyane depuis 2008. Au moins une personne est décédée des suites de la maladie, et des analyses sont en cours pour établir les causes du décès de deux autres personnes, décédées à l’hôpital. de Cayenne.

Les trois victimes, arrivées d’un site illégal d’exploitation aurifère, ont été admises en réanimation à l’hôpital de Cayenne entre le 17 février et le 1er mars, et sont décédées dans les dix jours suivant leur admission, explique l’ARS dans un communiqué.

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Comment attrape-t-on la rage ?

Dans le cas de la victime en Guyane, les chauves-souris sont pointées du doigt comme principaux coupables. “Le principal réservoir de la rage en Amérique du Sud est la chauve-souris vampire Desmodus rotundus”, explique Anne Lavergne, responsable du laboratoire des interactions virus/hôte à l’Institut Pasteur, même si la manière dont la victime a été contaminée n’a pas encore été connue. établi. Une mission de santé publique se rendra sur le site d’Eau Claire, illégal, pour évaluer la situation, selon la préfecture et l’ARS.

Au-delà du cas de l’Amérique du Sud, l’Institut Pasteur rappelle que le virus de la rage est présent dans la salive des animaux infectés (chiens, chats, singes, chauves-souris…), et que la transmission se fait par contact direct avec la salive d’un animal contaminé. en mordant, grattant ou encore léchant la peau excoriée d’une muqueuse. La plupart des cas mortels surviennent en Afrique et en Asie, généralement par morsure de chien.

La transmission interhumaine est-elle possible ?

En Guyane, suite au décès d’au moins une personne dû à la rage, le Centre de Traitement Antirabique (CTAR) procède actuellement à « un traçage des contacts et une évaluation individuelle du risque d’exposition des professionnels de santé ou de laboratoire concernés par cette alerte », précise l’ARS.

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Toutefois, les contaminations interhumaines sont exceptionnelles, et limitées à de rares cas recensés par l’Institut Pasteur : transplantations d’organes ou transmission de la mère au fœtus.

De son côté, l’OMS écrit que dans certains cas, mais extrêmement rares, la rage peut être contractée par inhalation d’aérosols contenant le virus ou par transplantation d’organes infectés. La transmission interhumaine par morsure ou par la salive est théoriquement possible, mais n’a jamais été confirmée.

Quels sont les symptômes ?

Le virus de la rage infecte le système nerveux et altère son bon fonctionnement. La période d’incubation, généralement de 2 à 3 mois, peut aller de moins d’une semaine à 1 an.

Nous considérons deux formes de rage : celle où le patient est hyperactif, avec excitabilité, hallucinations, manque de coordination, peur de l’eau et peur des courants d’air ou de l’air frais. La mort survient en quelques jours par arrêt cardiorespiratoire.

La deuxième forme, qui concerne environ 20 % des cas humains, est la forme paralytique. L’évolution est alors moins spectaculaire et généralement plus longue. Les muscles se paralysent progressivement à partir du site de la blessure. Le coma s’installe lentement et le patient finit par mourir, rappelle l’OMS.

La rage peut-elle être traitée ?

Il existe un traitement contre la rage, mais il doit être pris le plus tôt possible après une exposition à un animal suspecté d’être enragé. Dans ce cas, il faut nettoyer les plaies pendant 15 minutes avec de l’eau et du savon, puis appliquer un antiseptique.

En cas de non-vaccination, celle-ci peut être réalisée rapidement après l’exposition, avant l’apparition des premiers symptômes qui signent une évolution inexorablement mortelle. Cela consiste en quatre à cinq injections sur un mois. En 2022 en France, 2 391 personnes ont bénéficié de ce traitement post-exposition, dont 62,2 % de personnes exposées à l’étranger. Un traitement dont le coût est estimé à 108 dollars (environ 100 euros, avec frais de déplacement et perte de revenus).

A titre préventif, le vaccin antirabique peut être prescrit aux voyageurs se rendant dans des zones à risque pour une période prolongée. En revanche, en cas de non-vaccination et de non-prise en charge rapide d’un traitement, l’issue est fatale.

Y a-t-il des cas de rage en France métropolitaine ?

Dans le monde, 60 000 décès dus à la rage sont enregistrés chaque année, dont plus de 95 % des cas humains mortels surviennent en Asie et en Afrique, 40 % des victimes sont des enfants de moins de 15 ans. Des décès liés au coût du traitement, 108 dollars alors que les familles touchées ont un revenu journalier moyen faible, à savoir 1 à 2 dollars par personne.

La France ne dispose plus de réservoir de rage chez les mammifères terrestres non volants (chiens, chats…) depuis 2001, c’est-à-dire tous les mammifères sauf les chauves-souris. Aucun cas de rage humaine due au virus de la rage classique et acquise en France métropolitaine n’a été signalé depuis 1924.

Le dernier décès recensé en France remonte à octobre 2023 à Reims. Il s’agit d’une femme qui a contracté le virus lors d’un séjour à l’étranger, dans un pays du Maghreb. Elle s’était présentée aux urgences suite à une blessure infligée par un chat sauvage lors d’un voyage quelques semaines plus tôt. Malgré les soins, elle n’a pas survécu. Auparavant, un homme infecté au Bangladesh est décédé en 2016 et un enfant de 10 ans infecté au Sri Lanka est décédé en 2017.

 
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