(Ottawa) Le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté de 0,6% en janvier au Canada, notamment en raison de la fin des grèves dans le secteur public qui ont eu lieu en novembre et décembre au Québec, a indiqué jeudi Statistique Canada.
Publié à 9h40
Mis à jour à 16h01
L’agence a ajouté qu’elle s’attend à ce que la croissance se poursuive en février avec une estimation préliminaire montrant un gain de 0,4% pour le mois, aidé par la vigueur des secteurs des mines, des carrières, de l’extraction de pétrole et de gaz, de la fabrication, ainsi que de la finance et des assurances.
Randall Bartlett, directeur principal, économie canadienne chez Desjardins, estime que l’économie canadienne démarre l’année sur un « très bon pied ».
« Au-delà d’une performance globale supérieure aux attentes, les chiffres du PIB réel de janvier 2024 sont de quoi se réjouir. Le rebond des services d’éducation était largement attendu, mais les gains sont loin de se limiter à ce secteur », a-t-il déclaré dans une analyse.
« En effet, tous les secteurs de services ont connu des progrès au cours du mois. Cela inclut des secteurs tels que l’hébergement et la restauration, les arts et les divertissements ainsi que la vente au détail, qui sont tous liés aux dépenses discrétionnaires des ménages, qui sont de plus en plus soumis au fardeau de coûts d’emprunt élevés. , a ajouté M. Bartlett.
Même son de cloche pour Andrew Grantham, économiste principal à la CIBC, qui affirme que l’économie canadienne semble avoir entamé 2024 sur la voie rapide.
« Même si la croissance de janvier a été flattée par un rebond du secteur public suite aux grèves au Québec, la forte dynamique semble s’être également prolongée en février », a-t-il écrit dans une note aux clients.
M. Grantham a ajouté qu’avec une croissance pour l’ensemble du premier trimestre bien supérieure aux attentes précédentes de la Banque du Canada, il n’y a aucune urgence pour la banque centrale de réduire les taux d’intérêt lors de sa réunion. D’avril.
“Toutefois, une intervention en juin est encore possible si les conditions du marché du travail continuent de s’améliorer et si l’inflation sous-jacente maintient sa dynamique baissière”, a-t-il ajouté.
Le taux d’intérêt directeur de la Banque du Canada est fixé à 5 %. La banque centrale espère pouvoir commencer à réduire les taux d’intérêt plus tard cette année, mais selon son dernier résumé des délibérations, ses responsables sont divisés sur le calendrier.
L’inflation sur un an s’est établie à 2,8% en février, mais la banque centrale reste préoccupée par une inflation plus rapide que prévu, d’autant plus que les coûts du logement continuent de grimper.
Le secteur public, qui comprend les services d’enseignement, les soins de santé et l’assistance sociale, ainsi que l’administration publique, a progressé de 1,9 % en janvier, après avoir diminué pendant deux mois consécutifs, a indiqué Statistique Canada. JEUDI.
Cette hausse survient alors que le secteur des services d’enseignement a gagné 6,0 % après avoir chuté en novembre et décembre en raison des grèves au Québec. Le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale, également touché par les grèves, a augmenté de 0,8 %.
Selon Statistique Canada, la production des industries productrices de services a augmenté de 0,7 % pour le premier mois de 2024, tandis que celle des industries productrices de biens a augmenté de 0,2 %.
Le secteur manufacturier a progressé de 0,9% en janvier, tandis que le secteur des services publics a gagné 3,2% en raison de la baisse des températures dans certaines parties du pays.
Dans l’ensemble, 18 des 20 secteurs ont augmenté en janvier.
Le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz a diminué de 1,9 %.
L’extraction de pétrole et de gaz a chuté de 4,4 % en janvier, après avoir atteint un niveau record le mois précédent. La production a diminué en raison des températures glaciales enregistrées dans les Prairies en janvier.
