Avant d’en arriver là, un retour en arrière s’impose. Tout a commencé il y a trois ans, en 2021, lorsque cette femme qui a grandi à Mirepeix dans une famille où elle « n’a jamais manqué de rien » a ressenti le besoin d’en savoir plus sur ses origines. Cette démarche reçoit tout le soutien de son papa, Louis, qui l’a adopté avec Nicole (décédée il y a 9 ans) trois mois après sa naissance à la clinique Lagrange (alors située avenue Jean Mermoz et qui a fermé ses portes en 2003).
Sarah Trey-Dussert raconte alors son histoire sur les réseaux sociaux et lance un appel pour retrouver la femme qui lui a donné naissance. Elle utilise également un test ADN pour mieux définir ses origines et espère découvrir des personnes ayant un pourcentage d’ADN commun avec elle. Une pratique non accessible au grand public en France qui l’a obligée à commander un kit aux Etats-Unis.
La rédaction vous conseille
Quelques semaines plus tard, elle apprend qu’elle est à 95,7 % ibérique et à 4,3 % italienne. La base de données du site MyHeritage révèle l’existence d’autres profils ADN proches du sien, dont celui d’un individu qui habite près de Pau. « J’ai essayé de le contacter, mais il ne m’a jamais répondu », rembobine Sarah Trey-Dussert qui tentera alors de contacter des personnes portant ce même nom de famille à consonance portugaise.
La réponse viendra finalement début février aux alentours de Marseille où un test ADN correspond un peu plus que d’habitude. Une chose en a entraîné une autre, les choses sont devenues plus claires et elle a découvert qui était son père biologique. Une révélation majeure qui lui apprend que cet homme est d’origine portugaise, et qu’il a déjà onze enfants âgés de 16 à 52 ans, dont plusieurs sont nés de mères différentes.
Mauvaise nouvelle pour Sarah, cette septuagénaire qui vit toujours dans la cité royale ne veut pas entendre parler d’elle : “Il ne veut pas me voir, il dit que je ne suis pas sa fille”, murmure sans regret Sarah Trey-Dussert. cet homme qui vit seul aujourd’hui.
Une longue recherche
L’information lui a cependant donné la possibilité d’entrer en contact notamment avec une de ses demi-sœurs, avec qui elle a déjà “un très bon pressentiment”, mais aussi avec l’un des ex-compagnes de son géniteur. Une ultime rencontre qui lui a permis d’avancer dans ce qui a toujours été le cœur de ses recherches : retrouver qui était sa mère biologique.
La rédaction vous conseille
« Elle m’a donné beaucoup de pistes, notamment sur les femmes qu’il fréquentait à l’époque », souligne Sarah. Parmi eux, Sarah recherche une femme de Pale prénommée Catherine, née en 1960 et décédée en 1989. Elle a également suivi la trace d’une femme d’origine espagnole appartenant à la communauté des voyageurs de l’Est du département. Autre probabilité, encore plus compliquée à élucider, celle d’une jeune Landaise qui était enceinte à cette époque et qui avait également eu une relation avec cet homme connu pour être, à l’époque, un séducteur.
Il n’est donc plus question pour Sarah Trey-Dussert d’abandonner ses recherches. « Aujourd’hui, j’ai ma vie, mon travail, ma famille. Je ne cherche pas de famille, je veux juste les voir pour découvrir pourquoi j’ai été abandonné. Je ne veux rien demander de plus à ces gens.
Une émission retrace ses recherches ce mardi sur M6
L’histoire de Sarah Trey-Dussert a fait l’objet d’un reportage dans l’émission “Un jour, un doc”. Elle doit être diffusée ce mardi 12 mars à 14h ou 15h. La maman va reprendre ses recherches pour retrouver sa mère et son père biologiques. Le détective privé Fabrice Brault, qui l’a aidé dans ses recherches, apparaît également dans cette émission dont plusieurs épisodes sont diffusés chaque jour sur M6. Pour ceux qui ne peuvent pas le voir en direct, il sera disponible, vraisemblablement tout de suite, en replay sur www.6play.fr/m6/direct ou via l’application 6play. La création d’un compte sera nécessaire au préalable.
