le salon du livre jeunesse de Montreuil, phare de l’année

Le salon du livre jeunesse de Montreuil a fermé ses portes lundi 2 décembre avec un nouveau record de fréquentation pour sa 40e édition. : 198 000 personnes ont parcouru ses chemins. La dernière journée est traditionnellement dédiée aux professionnels qui travaillent avec ces œuvres. Certains d’entre eux nous ont expliqué pourquoi l’escale à Montréal affecte leur futur horaire et démontre ainsi que les bibliothèques, privées ou institutionnelles, sont toujours gagnantes.

Première visite et « moment unique » à Montreuil

« C’est un moment unique en , une synthèse de la littérature jeunesse qui est le cœur de mon métier, avec la rencontre à la fois d’éditeurs et d’auteurs »résume Gaëlle, bibliothécaire à Rennes. Dans “presque” Vingt ans de métier, elle a effectué sa première visite au salon de Montreuil le lundi 2 décembre. Elle avait tenté à plusieurs reprises de faire le déplacement mais «c’était sans compter les grèves”. Cette fois, ses plans ne furent pas contrecarrés. “Je suis très heureux qu’il n’y ait pas de grève des trains aujourd’hui car c’est vraiment un aller-retour dans la journée”. Départ de Rennes à 7h35 pour Paris et retour à 18h35

Montreuil, « c’est une Source d’inspiration pour les bibliothécaires, on vient chercher des coups de cœur, faire de la prospection en tant que spécialiste de la jeunesse ». Le salon « nous permet de découvrir des pépites, de surveiller nos bibliothèques et nos petits utilisateurs. Jeune ou vieux car je fais partie de la bibliothèque des Champs Libres, qui est un grand établissement culturel de la ville de Rennes. C’est un bonheur de voir les auteurs, d’assister à des débats, de participer à des rencontres destinées aux professionnels sous forme de parcours découverte avec les éditeurs et c’est vraiment sympa ». La découverte est “belle” plus « relativement épuisant compte tenu de l’ampleur de l’événement »remarque Gaëlle en souriant. «C’est une bonne journée. Nous avons réparti nos collègues avec ce que nous devions faire et nous allons débriefer dans le train »ajoute-t-elle.

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Visiteurs dans le hall d’accueil du Salon du livre jeunesse de Montreuil, à Montreuil, le 2 décembre 2024 lors de sa dernière journée. (FG/FRANCEINFO)

« J’ai la chance de travailler dans un immense et bel établissement qui organise des activités culturelles. Aussi, explorer le salon équivaut à « Surveiller les faits saillants qui peuvent exister au sein de la bibliothèque. Nous avons la chance de pouvoir inviter de nombreux auteurs. On découvre aussi des petits éditeurs que l’on ne connaissait pas comme Le Port à jauni qui publie en arabe et en français. Le multilinguisme nous interpelle dans cet établissement qui attire beaucoup de population.

Les Champs Libres, the Rennes library « où la place publique cohabite comme on aime à le dire »est gratuit pour tous.Une grande fierté », rejoices Gaëlle. LE Les collections jeunesse y connaissent également un certain succès. “Il faut avoir plus de 30% de la caisse qui part très régulièrement.”

Préparer les courses en crèche

Laura, Aurélie et Enora ont, quant à elles, réalisé une mission délicate auprès de la soixantaine d’enfants de 0 à 3 ans qu’elles s’occupent dans une crèche de Vincennes. Dans les allées, ils sont venus « découvrir de nouvelles œuvres ». « Voir quels livres et nouvelles thématiques nous pourrions introduire dans nos structures »continues Enora. « Nous recherchons vraiment de nouvelles choses parce que nous connaissons les classiques. Dans un salon comme celui-ci, nous sommes forcément amenés à tomber sur des choses qui attireront l’attention et plairont aux enfants que nous accueillons.

« Petit texte »specifies Aurélie, listing certain criteria, « des illustrations qui changent de l’ordinaire, des rimes, des répétitions, des sons… » Les thèmes entrent également en jeu. “Aujourd’hui, c’est surtout des émotions, Analyse de Laura. Il est de plus en plus important d’en parler avec de nouvelles pédagogies. Il y a une peur qui revient souvent. Il y a aussi la propreté car elle se produit au cours des trois années de la vie de l’enfant. Papa, maman, grande sœur, grand frère… ». Nous faisons également confiance “aux goûts des enfants“, adds Aurélie.

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De gauche à droite, Laura, Aurélie et Enora au Salon du livre jeunesse de Montreuil, à Montreuil le 2 décembre 2024. Des professionnels de l'enfance sont venus réviser des livres pour les enfants de 0 à 3 ans qu'ils accueillent dans une crèche de Vincennes. (FG/FRANCEINFO)

De gauche à droite, Laura, Aurélie et Enora au Salon du livre jeunesse de Montreuil, à Montreuil le 2 décembre 2024. Des professionnels de l’enfance sont venus réviser des livres pour les enfants de 0 à 3 ans qu’ils accueillent dans une crèche de Vincennes. (FG/FRANCEINFO)

Déambuler dans ce vaste hall d’exposition est un exercice que ces professionnels préfèrent rechercher sur Internet. Rien ne vaut d’être sur place « où toutes les maisons d’édition sont présentes ». “Nous pouvons toucher, underlines Aurélie, on voit la longueur du texte, il ne doit pas être trop long, ni trop compliqué. Les jeunes femmes assurent “Ils ont pas mal de photos.” Ces derniers les aideront à préparer leurs commandes qui doivent être passées en avril 2025. Ils disposent d’une enveloppe annuelle de 500 euros, « beau budget » accordé par la commune de Vincennes.

“Il y en a pour tous les goûts, pour tout le monde, résume Laura. Les enfants doivent pouvoir disposer de beaux livres, même si certains ne sont pas systématiquement mis à disposition car trop fragiles. Nous avons besoin de livres que nous lirons en groupe, d’autres individuellement. Nous avons aussi besoin de livres que nous proposerons aux familles car il y a, par exemple, un problème de cauchemars la nuit. Et puis, les enfants aussi prennent l’initiative et nous apportent des livres de chez eux à partager avec la crèche. Au printemps, les conteurs sauront s’ils ont fait le bon choix. Le verdict se résumera à un mot à la fin de chaque nouvelle histoire : “Bis”.

Nourrir les désirs du « Petit Dévoreur »

Dans les couloirs de Montreuil, nous avons également retrouvé des représentants de l’équipe Sarthe Lecture basée au Mans. Elle publie chaque année La sélection du Petit Dévoreur. « Nous faisons la promotion des albums toute l’année via (à partir de cette critique), explique Anne Mongodin, bibliothécaire départementale. L’exposition nous permet de rencontrer les auteurs que nous avons lus, peut-être même de nouer des contacts pour les faire venir à d’éventuels événements, de voir les maisons d’édition et d’échanger. Soutenu par le département de la Sarthe et rédigé de septembre à juin, le magazine rassemble « nos propres pépites, les albums lus et aimés »adds Anne Mongondin.“Quand on vient à Montreuil, ça permet aussi de voir les sorties.”

Les ouvrages commentés sont destinés aux enfants de 0 à 11 ans et le magazine, distribué à 4 Tiré à 500 exemplaires, est disponible dans les bibliothèques du département.« Il s’adresse à tous les parents, grands-parents, médiateurs, professionnels de santé, confrères qui œuvrent sur la solidarité départementale, en PMI (Protection de la mère et de l’enfant)pour l’aide sociale aux enfants, aux publics handicapés, à tous ceux qui connaissent la littérature jeunesse »says Célia Fouquet-Choplin.

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De gauche à droite, les bibliothécaires Anne Mongodin, Sandy Grigné et Célia Fouquet-Choplin présentes

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De gauche à droite, les bibliothécaires Anne Mongodin, Sandy Grigné et Célia Fouquet-Choplin présentes

From left to right, librarians Anne Mongodin, Sandy Grigné and Célia Fouquet-Choplin present “La Sélection 2025 du Petit dévoreur”, produced by Sarthe Lecture, at the Montreuil Book Fair on December 2, 2024. (FG/FRANCEINFO)

« Les bibliothèques départementales sont des ressources pour les autres bibliothèques, underlines Frédéric Gaboyer, librarian in the town of Montval-sur-Loir. Là où je travaille, ce magazine est une ressource. Nous pouvons l’utiliser directement ou le remettre entre les mains des familles en leur disant : « Allez-y, les yeux fermés. » Le petit dévoreur fêtera son trentième anniversaire l’année prochaine.

Biblionef, l’ONG qui amène les livres partout

Spécialisée dans le livre jeunesse (2 à 14 ans) et fondée par Dominique Pace, l’ONG Biblionef profite de Montreuil pour se faire mieux connaître. « Notre savoir-faire, la confiance des éditeurs et un fonds documentaire extrêmement important que nous pouvons mettre à disposition »expliquer Philippe Faroy, le secrétaire général de l’organisation, trente ans. “Bibliothécaires, responsables des structures œuvrant pour l’accès à la lecture, documentalistes, enseignants, responsables associatifs, etc.Ce sont toutes des personnes que nous sommes très heureux de rencontrer ici car cela nous permet de démarrer un certain nombre de projets.

L’ONG, présente en France et à l’étranger, s’est toujours consacrée à la littérature jeunesse car « tout se passe entre les premiers contacts avec le livre, à la maison, encore plus lorsque l’enfant entre à la maternelle et continue jusqu’à la fin de l’école primaire ». “C’est là que le livre doit être quasiment le seul et unique support d’approche de l’acquisition des connaissances, insiste Philippe Faroy. Sur la petite enfance, le livre est incontournable« .

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De gauche à droite, Phillipe Faroy (secrétaire général), Dominique Pace (directeur et fondateur) et Olivier Leguay (administrateur) de l'ONG française Biblionef. (FG/FRANCEINFO)

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De gauche à droite, Phillipe Faroy (secrétaire général), Dominique Pace (directeur et fondateur) et Olivier Leguay (administrateur) de l'ONG française Biblionef. (FG/FRANCEINFO)

De gauche à droite, Phillipe Faroy (secrétaire général), Dominique Pace (directeur et fondateur) et Olivier Leguay (administrateur) de l’ONG française Biblionef. (FG/FRANCEINFO)

« Biblionef ne peut exister que grâce au partenariat d’intelligence noué avec la quasi-totalité des éditeurs jeunesse qui, chaque année, ont la gentillesse de nous proposer un grand nombre de quantités par titre de livres neufs avant de les mettre au pilon »poursuit le secrétaire général de Biblionef. Et ce dans la majorité des cas « gratuitement ».

« Nous recevons chaque année entre 120 et 150 000 nouveaux livres, ce qui nous permet d’entretenir un fonds documentaire de 300 000 livres, soit 1 200 titres. J’en ai autant, 120 à 150 000 qui sortent chaque année. Être présent sur le salon nous permet de créer un lien avec les éditeurs, de voir les nouvelles collections, de leur montrer ce que nous avons fait. C’est le seul espace de l’année où nous sommes présents en termes de communication. Nous sommes là pour faire savoir aux gens..

En France, les espaces « lecture et culture » de l’ADMR des Vosges (premier réseau associatif local) bénéficient du soutien de Biblionef. De même, l’ONG a mené des projets avec l’Institut français de Lisbonne, l’Ambassade de France en Arménie et la Fondation Zakoura au Maroc.

 
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