Le Verviétois TarOne raconte sa vie, entre belles choses et combats, dans le hip-hop

Le Verviétois TarOne raconte sa vie, entre belles choses et combats, dans le hip-hop
Le Verviétois TarOne raconte sa vie, entre belles choses et combats, dans le hip-hop

Fasciné par le hip-hop et le rap depuis son adolescence, TarOne, alias Thomas Raepsaet, n’a jamais cessé d’écrire des chansons et de se produire sur scène, notamment avec le groupe Dope Skwad, sans toutefois parvenir à « percer ». Son expérience, indéniable, il décide de la partager dans un livre-disque intitulé Bien essayé. Un projet sur lequel il travaille depuis une dizaine d’années et pour lequel il s’est entouré d’amis illustrateurs, graphistes et photographes. «J’ai failli abandonner 100 fois. Etant un artiste inconnu qui a sorti un livre de 300 pages A4, à 40 dollars, c’était un pari risqué”il dit.

Cette franchise et cette autodérision se retrouvent également dans le sous-titre du livre : « Une vie de difficultés et de belles choses dans le hip-hop belge. » “C’était l’occasion de parler de passion, de dépassement de soi, de partager de la musique quand on a encore l’énergie et le temps”, il dit. Mais aussi des échecs et des récessions. « J’avais déjà pris le pseudonyme de magnifique perdant. J’ai toujours voulu être transparent. Si je veux toucher les gens, c’est en leur livrant ma vérité et ce que je suis. Et ce que je suis, ce sont aussi des échecs et des fissures.

S’il a pu bénéficier de retours gratifiants, notamment sur ses qualités d’auteur (de parolier, comme on dit dans l’industrie), et de belles opportunités (comme Dour, les Francos ou encore les premiers groupes américains), il il faut encore et toujours se battre. « Être sans éditeur, sans équipe, sans booker, ce n’est pas facile. Cela reste aussi toujours compliqué de trouver des concerts, détaille TarOne. Mais si je continue à le faire, c’est parce que ça m’apporte toujours quelque chose.

Lorsqu’on lui demande s’il estime que la génération d’artistes à laquelle il appartient a été, d’une manière ou d’une autre, sacrifiée, il ne mâche pas ses mots. “Vraiment oui. J’ai vu cette culture passer de super obscure et underground à dominante aujourd’hui. Lorsque nous avons formé notre petite tribu de passionnés, nous n’imaginions pas du tout pouvoir franchir certains paliers. Nous avons rêvé trop petit. La génération suivante a pu bénéficier des quelques avancées que nous avons pu réaliser et tenter des paris plus importants. Mais s’il y a eu de belles réussites en matière de rap, je n’ai pas l’impression que cela ait payé. les choses sont plus faciles pour un rap plus lyrique et moins pop, radio-friendly. Ce n’est pas grave. Toute victoire de la culture hip-hop est une bonne chose à remporter. .»

« Dans mes textes, je fais attention à ne pas casser les portes ouvertes », note-t-il. ©DR

Aux Francos et à la Vibe

TarOne a pu présenter Bien essayé lors d’une soirée spéciale au Laaaaab, à Dison, et d’un rendez-vous à La Traversée. Il pourra bientôt défendre ses dernières pièces (qui traitent du crime, du complot, des relations hommes-femmes, etc.) lors de la 2ème édition du Vibe Festival le samedi 6 juillet, à Verviers, mais aussi aux Francofolies de Spa, le vendredi 19 juillet. « Ce sera sur la scène gratuite de la zone piétonne donc accessible à tous les curieux »conclut TarOne.

Le livre (avec disque gratuit) est disponible dans toutes les librairies. L’album peut être écouté sur les plateformes de streaming. Suivez l’actualité de Tar One sur FB.

 
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