À sa retraite, Paul Planté, membre assidu de l’Académie Lascours, revient à la faculté pour obtenir un doctorat en histoire moderne et contemporaine. Depuis, le Saint-Marcellois écrit des livres sur des sujets qui le passionnent.
“J’ai dit à mon cardiologue que j’avais la vie devant moi.” Paul Planté a fêté ses 100 ans samedi 13 avril à Barjac entouré de ses proches. Le secret de sa longévité ? En écrivant. Après une carrière d’ingénieur à Paris, ce membre émérite de l’Académie Lascours revient à la Sorbonne après sa retraite en 1985. «J’étais excité à l’idée d’aller à l’université. Ce fût un agréable moment.” Le centenaire, installé à Saint-Marcel-de-Careiret depuis 1992, est aujourd’hui titulaire d’une maîtrise en archéologie moderne et contemporaine et d’un doctorat en histoire moderne et contemporaine. En 1997, il soutient sa thèse sur les charrues au XIXe siècle.e siècle. « Par hasard, la famille de ma femme gérait une ferme. Je me suis retrouvé dans un hangar devant de vieilles charrues qui m’ont intrigué. J’ai souhaité développer ces mécanismes dans ma thèse.
Ce père de deux enfants en a d’ailleurs fait un livre, La révolution du matériel agricole dans le sud méditerranéen au XIXe sièclee siècle, Ou il s’appuie sur des analyses archéologiques et documentaires tout au long des 350 pages consacrées au sujet. C’est après avoir animé une conférence sur les charrues qu’il rejoint l’Académie Lascours en 1995, « une organisation importante mais peu connue ».« Beaucoup de gens considèrent que nous sommes trop intellectuels, trop inaccessibles, mais non ! Nous nous mettons volontairement à la portée de tous.
Un livre sur Saint-Marcel-de-Cariret
Désormais, Paul Planté travaille chaque jour à l’écriture de son sixième livre, suite de son ouvrage Les invariants de l’homme. « C’est passionnant d’écrire et c’est une façon de m’occuper même si j’ai plus de 100 ans. J’aime le poids des mots, le vocabulaire et la structure de la phrase. Ce n’est parfois pas facile d’être simple et clair. Il croit que ses livres “ne sont pas faciles à lire”. A l’exception de celui sur Saint-Marcel-de-Cariret, publié en 2013, dans lequel il retrace l’histoire du village où il est devenu « une figure incontournable ».
