Ces produits du quotidien contenant des Pfas qu’Ecolo veut interdire en Belgique

Ces produits du quotidien contenant des Pfas qu’Ecolo veut interdire en Belgique
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Le second cible la commercialisation et l’exportation des pesticides Pfas. “Aujourd’hui, il y a des Pfa partout, même dans la neige des sommets des Alpes, dans tous les corps humains… Ce sont des polluants éternels – ils sont là « pour toujours » – qui provoquent donc un effet cumulatif. Tant que nous mettrons des Pfas sur le marché, nous y serons confrontés quotidiennement à travers des objets du quotidien, et nous les aurons dans notre corps et dans notre eau potable. Ils sont partout et nous continuons à les produire jour après jour et à les disperser dans notre environnement. Il faut donc être cohérent : si on trouve que c’est problématique d’en avoir partout, il faut les bannir du marché, il n’y a pas d’autres solutions »fait valoir la députée Séverine de Laveleye, qui porte cette proposition avec Barbara Cremers.

Et l’élu écologiste a insisté : «Certains Pfa jugés plus dangereux ont finalement été retirés du marché européen, mais il a fallu plus de dix ans pour obtenir leur interdiction. Il existe plus de 10 000 Pfa : les interdire un à un en fonction de la dangerosité exprimée à ce moment-là est donc en fait une réponse totalement insuffisante. Si à chaque fois il faut plus de dix ans pour juger de la dangerosité d’un produit, cela n’a aucun sens. Nous savons désormais que les Pfa sont dangereux. Certes, avec un degré de dangerosité légèrement différent entre l’un ou l’autre, mais il y a un premier problème général. De plus, ces chaînes moléculaires, si elles sont interdites, peuvent être facilement modifiées en laboratoire. “

Quatre secteurs concernés

Les secteurs concernés par l’interdiction de commercialisation dans la proposition de loi sont «ceux avec lesquels nous sommes le plus souvent en contact au quotidien, du matin au soir et même pendant la nuit : les cosmétiques, le textile, les contenants de produits alimentaires. La mousse, quant à elle, pénètre dans le sol et impacte directement l’eau potable. Ce sont aussi des secteurs pour lesquels des alternatives existent déjà. Nous ne demandons donc pas aux entreprises de faire des choses totalement impossibles, comme changer complètement leur mode de production en dix minutes.»

Avec ces propositions, les écologistes veulent placer la Belgique parmi «Les meilleurs étudiants européens en santé publique. “Nous voyons que d’autres pays européens bougent. Le Danemark avait annoncé l’interdiction des Pfas pour certains emballages alimentaires et voilà que la , qui a réussi à cibler certains secteurs, nous montre l’exemple. Au niveau européen, il existe également un projet d’interdiction universelle des Pfas. C’est quelque chose qui doit vraiment être décidé au niveau européen. Nous n’avons pas ce niveau d’ambition pour la Belgique. Mais nous savons que cette proposition européenne mettra beaucoup de temps à se concrétiser, si elle finit par aboutir. Le poids des lobbies est très important et les familles politiques libérales ont tendance, en général, à trop écouter le secteur industriel. Nous ne pouvons pas attendre que l’Europe légifère car chaque année, des centaines de milliers de tonnes de Pfas sont répandues partout. Chaque année compte. Et lorsqu’un pays avance, c’est aussi un signal qui est envoyé aux autres Etats européens et cela facilite le processus d’acceptation européenne.» Notez que vu «des usages très différents » (agriculture) Les Pfas présents dans certains pesticides, ceux-ci font l’objet d’un projet de loi distinct mais déposé en même temps.

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Ne laissez pas les Régions seules

Séverine de Laveleye souligne également que le gouvernement fédéral n’est pas compétent pour fixer des normes en matière d’eau potable, prérogative des Régions.. « Je ne peux pas légiférer là-dessus au niveau fédéral. Mais l’idée d’avancer au niveau fédéral n’est pas de laisser les Régions en première ligne et qu’elles doivent nettoyer les saletés mises sur le marché, indique MP Ecolo. Les Régions doivent gérer la protection de la population contre l’exposition aux polluants les plus dangereux et le gouvernement fédéral s’en lave les mains. Nous pouvons dire « nous devons améliorer l’assainissement et l’eau ». Bien sûr, il faut le faire, mais c’est presque un vœu pieux : tout d’abord, cela coûte beaucoup d’argent à la collectivité et surtout, on va encore laisser passer (les produits toxiques) à un moment ou à un autre. un autre car la charge polluante est importante. Pour avoir un environnement sain et reconnaître notre droit à la santé, il faut la bannir à la Source. L’un des enjeux est bien sûr d’avoir des normes sanitaires pour protéger les consommateurs, mais cela n’a aucun sens de continuer à polluer et de devoir ensuite limiter les contacts avec l’ingestion de pollution.»

Ceci dit, le député reconnaît qu’à l’approche des élections, ce projet de loi n’a aucune chance d’aboutir au cours de cette législature, ni même d’être amené en débat en commission. En agissant ainsi, elle espère cependant mettre en avant cet enjeu dans le débat électoral. “Notre accord majoritaire Vivaldi ne prévoyait pas cette proposition et il y avait fort à parier que les collègues libéraux n’auraient pas accepté d’entrer dans le débat si j’avais déposé ce texte plus tôt (il est prêt depuis longtemps). Nous arrivons désormais à la fin de la législature et nous préparons actuellement la rentrée parlementaire en octobre. Nous devons faire savoir clairement aux futurs partenaires de la majorité et aux autres groupes politiques, plusieurs mois à l’avance, que nous sommes prêts. Avec ce projet de loi, nous entamons le débat public sur l’opportunité d’interdire la commercialisation des Pfas en Belgique. Les écologistes veulent avoir ce débat dès le début de la prochaine législature, il n’est plus question d’attendre.»

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A noter que ce mardi, le PS présentera également, dans les commissions de la santé et de l’environnement du Parlement fédéral, une résolution « visant à lutter contre l’exposition et la pollution aux PFAS dans le cadre de l’alimentation ». Les signataires demandent au gouvernement fédéral de « mettre en place un plan coordonné visant à lutter contre la présence de PFAS dans les produits alimentaires », « d’interdire la présence de PFAS dans tous les produits destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires » ; ou encore de lancer en urgence « les actions législatives et réglementaires nécessaires pour interdire l’utilisation des PFAS dans les produits mis sur le marché en Belgique » mais aussi de soutenir l’interdiction des PFAS à l’échelle européenne.

 
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