Les grèves se poursuivent pendant les négociations de trêve

Les services d’urgence de Gaza ont fait état dimanche d’au moins 23 morts dans des frappes israéliennes sur le territoire palestinien, où l’armée affirme avoir ciblé une centaine de “cibles terroristes” malgré la reprise des négociations pour une trêve dans la bande. de Gaza.


Publié à 8h27

Mis à jour à 10h14

Des discussions indirectes entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas viennent de reprendre au Qatar en vue d’un cessez-le-feu et de la libération des otages détenus dans la bande de Gaza.

En attendant un éventuel accord, les violences s’intensifient depuis plusieurs jours dans l’enclave palestinienne assiégée et dévastée par près de 15 mois de guerre.

Au moins 11 personnes, dont des enfants et des femmes, ont été tuées lors d’une frappe aérienne à l’aube contre une maison dans le nord de Gaza, selon la Défense civile de Gaza.

PHOTO MENAHEM KAHANA, AGENCE -

De la fumée s’élève au-dessus des bâtiments détruits dans le nord de la bande de Gaza lors d’un bombardement de l’armée israélienne, le 5 janvier 2025.

“Les sauveteurs recherchent toujours cinq personnes coincées sous les décombres”, a indiqué le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. « Ils travaillent à mains nues car ils ne disposent pas du matériel adéquat. »

Plusieurs autres frappes israéliennes à travers la bande de Gaza, au nord, au centre et au sud, ont fait 12 victimes supplémentaires, ont indiqué les services d’urgence locaux.

Avertissement au Hezbollah

“L’occupation (israélienne) utilise le faux prétexte de la présence de combattants pour mener de violentes frappes aériennes sur des maisons abritant des dizaines de personnes déplacées”, a dénoncé Mahmoud Bassal.

L’armée israélienne a annoncé avoir “frappé plus de 100 cibles terroristes” et “éliminé des dizaines de terroristes du Hamas” en l’espace de deux jours, vendredi et samedi, à Gaza.

Elle a également affirmé avoir « éliminé » un commandant du mouvement du Jihad islamique palestinien, Saed Saeed Zaki Dahnoun, qui a participé à l’attaque du 7 octobre 2023 sur le sol israélien, à l’origine de la guerre.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a menacé mercredi d’intensifier les frappes sur Gaza si le Hamas continuait de tirer des roquettes sur Israël, qui dit être visé quasi quotidiennement depuis plus d’une semaine.

Dimanche, sur un autre front, il a accusé le Hezbollah libanais de ne pas respecter les termes de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, et prévenu que son pays pourrait être « contraint d’agir ».

Le ministre a fait valoir que les combattants du Hezbollah ne s’étaient toujours pas retirés au nord du fleuve Litani, au sud du Liban, à une trentaine de kilomètres de la frontière, et que cela pouvait représenter un danger pour la population israélienne.

PHOTO DAWOUD ABU ALKAS, REUTERS

Des Palestiniens inspectent le site d’une frappe israélienne sur une maison de la ville de Gaza, le 5 janvier 2025.

Depuis le début du cessez-le-feu, les deux camps s’accusent mutuellement de violations répétées. Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem, a prévenu samedi que son mouvement était prêt à réagir si Israël continuait à violer l’accord.

« De minces espoirs »

A Doha, rien ne filtre pour l’instant des discussions en cours concernant la bande de Gaza, où aucune trêve n’a été conclue depuis celle d’une semaine fin novembre 2023, malgré les efforts diplomatiques menés sous l’égide du Qatar. L’Égypte et les États-Unis.

“Nous avons des espoirs, ils sont minces, qu’un accord puisse être trouvé entre Israël et le Hamas”, a déclaré dimanche le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur RTL. « Nous continuons d’exercer la pression nécessaire pour que cela se produise. Malheureusement, cela ne dépend pas uniquement de nous.»

Parmi les principaux points de friction jusqu’à présent figurent le caractère permanent ou non d’un cessez-le-feu et la gouvernance de Gaza après la guerre, Israël s’opposant catégoriquement au Hamas qui puisse à nouveau diriger le territoire.

Ce nouveau cycle d’échanges au Qatar intervient à un peu plus de deux semaines de l’investiture, le 20 janvier, du président élu américain Donald Trump, qui a déjà fait pression sur le mouvement palestinien.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a fait 1.208 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

Au moins 45.805 personnes, principalement des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza, selon le dernier bilan dimanche du ministère de la Santé du Hamas.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Une première vague de froid meurtrière
NEXT Le pape François nomme sœur Simona Brambilla préfète, une première pour le Vatican