L’OTAN répond au sabotage des câbles sous-marins

Des câbles sous-marins ont été coupés à plusieurs reprises en mer Baltique. Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie est soupçonnée d’être à l’origine de ce sabotage. L’OTAN renforcera sa présence militaire et travaille sur des liaisons satellitaires d’urgence.

Publié le 03/01/2025 10:55

Temps de lecture : 2min

Un bateau déroulant un câble au fond de la mer. Photo illustrative. (STÉPHAN AGOSTINI / AFP)

Le sabotage russe des câbles sous-marins dans la mer Baltique n’est pas prouvé. Le plus souvent, il s’agit de navires civils qui jettent l’ancre au mauvais endroit. Mais comme la plupart d’entre eux ont une cargaison russe ou ont fait escale en Russie, nombreux sont ceux qui ne croient plus au hasard.

La réponse de l’OTAN est à la fois militaire et technologique. Militaire car l’Alliance a annoncé renforcer sa présence en mer Baltique pour mieux protéger ces câbles devenus si stratégiques puisqu’ils transportent plus de 95 % du trafic internet mondial. Ils restent cependant très exposés puisqu’ils sont simplement déroulés et posés au fond de l’océan. Et comme les réparations peuvent prendre des semaines et entraîner des coûts considérables, l’OTAN travaille également sur un projet de liaisons de secours. L’objectif est de rediriger automatiquement le trafic des fonds marins vers les satellites en cas de panne.

Cependant, une connexion satellite n’est pas assez rapide. Avec les câbles sous-marins, nous déplaçons des volumes gigantesques à des vitesses considérables. Même avec les meilleurs satellites actuels, cela irait des dizaines de milliers de fois plus lentement. Dans tous les cas, l’objectif n’est pas de remplacer les câbles, mais simplement de les soulager lors de la réparation. Aujourd’hui, en cas de panne, le trafic est déjà redirigé vers d’autres liaisons terrestres. Le satellite apportera donc avant tout une option supplémentaire.

Le projet cherche également à tout automatiser. Car aujourd’hui, les redirections se font manuellement lorsque les infrastructures appartiennent à des états différents. C’est pourquoi le projet comprend également un volet important de coopération internationale.

Hors sabotage, on compte en moyenne une centaine d’incidents par an. Sur les 600 câbles qui existent dans le , cela représente finalement beaucoup. Mais ils sont très exposés au fond de l’eau. Ainsi, au-delà des satellites, nous cherchons également des moyens de les protéger physiquement. Evidemment, sans que cela coûte une fortune comme creuser des tunnels au fond du gouffre.


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