TENUE pour adultes et enfants : recommandations aux médecins généralistes

TENUE pour adultes et enfants : recommandations aux médecins généralistes
TENUE pour adultes et enfants : recommandations aux médecins généralistes

En cas de suspicion de DREES, le médecin généraliste doit :

  • arrêter immédiatement le(s) médicament(s) suspecté(s) d’en être responsable ;
  • orienter le patient vers un service d’urgence local qui complétera l’évaluation, voire contacter le SAMU en cas de signes hémodynamiques, respiratoires et/ou neurologiques graves ;
  • et/ou contacter directement un dermatologue ou un dermato-allergologue hospitalier dans le cadre d’un centre expert en toxicomanie grave (à retrouver sur le site : https://toxibul.fr/).

Le médecin généraliste peut initier, en fonction de l’étendue de l’éruption cutanée et de l’inconfort du patient, une corticothérapie locale très forte (clobétasol) et émollients, mais à évitersauf manifestation évidente d’un DRESS grave et sauf avis spécialisé, toute corticothérapie générale (risque d’abîmer la table et de rebondir de la ROBE à l’arrêt).

Au centre expert, le diagnostic est confirmé et la gravité du DRESS est établie. Le bilan est complété et une biopsie cutanée est réalisée. La réplication des virus HHV6, EBV et CMV est recherchée par PCR sanguine (même si leur rôle est débattu). Il n’est pas nécessaire de rechercher en urgence ces réplications virales en villecar ils n’influencent pas le traitement initial du DRESS et ne sont pas remboursés. Cela ne sert à rien de réaliser des sérologies.

Le traitement du DRESS repose sur une corticothérapie, locale ou générale selon la gravité, qui est progressivement arrêté sur une période de 3 à 6 mois. Un arrêt trop rapide et brutal expose à une rechute ou un rebond du DRESS, avec parfois de graves atteintes viscérales (myocardite).

Après la phase aiguë, la surveillance reste étroite jusqu’à normalisation complète des paramètres cliniques et biologiques. Des séquelles auto-immunes, notamment la thyroïdite et le diabète, peuvent survenir des semaines ou des mois après une guérison apparemment complète du DRESS.

A distance de la phase aiguë, tests cutanés allergologiques réalisés par un dermato-allergologue Un expert est utile pour confirmer, s’ils sont positifs, l’imputabilité du médicament. Toutefois, des tests négatifs n’excluent pas la responsabilité d’un médicament. Les molécules tenues pour responsables, ainsi que celles de même classe chimique, sont formellement contre-indiqué à vie. Le patient doit informer le médecin généraliste de la fiche allergie qui lui a été remise. Le médecin hospitalier est responsable de la déclaration de pharmacovigilance.

Les médecins traitants doivent être informés de la possibilité de séquelles auto-immunes, à dépister dans l’année qui suit la phase aiguë. Enfin, il est important de conseiller au patient de consulter en urgence en cas de douleurs thoraciques et de dyspnée même après la phase aiguë du DRESS, afin de ne pas négliger une myocardite.

 
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