le banquet arabe de la reconstruction sans les invités algériens

le banquet arabe de la reconstruction sans les invités algériens
le banquet arabe de la reconstruction sans les invités algériens

Samedi dernier, la ville d’Aqaba, dans le sud de la Jordanie, a accueilli une réunion du Comité de liaison ministériel arabe consacrée à l’avenir de la Syrie. Autour de la table : les grandes nations arabes touchées par les bouleversements politiques et sécuritaires qui secouent le pays. Mais, une chaise vide a attiré l’attention : celle de l’Algérie, largement absente – ou plutôt volontairement oubliée – de ce rendez-vous stratégique.

Une absence qui, pour les observateurs, en dit long sur la position précaire d’Alger dans les nouveaux équilibres régionaux. Pourquoi l’Algérie a-t-elle préféré la chaise fantôme au sommet d’Aqaba ? Peut-être le régime des capos d’Alger, dans sa posture habituelle de spectateur, pensait-il que son « rôle majeur » se passerait de présence physique. Rappelons-le : le président mal nommé, dont la légitimité reste douteuse, s’était déjà présenté comme le sauveur de Bachar al-Assad.

Alger très absent : quand l’illusion de grandeur se heurte à la réalité

Il s’était vanté, promettant un retour triomphal du dictateur syrien au sein de la Ligue arabe, une réintégration qui devait couronner le sommet arabe d’Alger. Sauf que les monarchies du Golfe, plus pragmatiques et surtout plus influentes, ont refroidi les enthousiasmes algériens, rappelant que la politique n’est pas dictée par les discours, mais par les actes. Bachar a dû rester chez lui pour panser ses misères et les deux séniles d’à côté continuent de se croire toujours « consultés et écoutés ». Douce illusion.

Si le régime capos d’Alger pensait retrouver sa place dans le concert arabe après avoir remporté, non sans mal, le retour de la Syrie dans la Ligue arabe lors de son sommet de 2022, la réalité est aujourd’hui bien différente. Non seulement Alger n’a pas réussi à se positionner comme un acteur influent sur la question syrienne, mais son absence à Aqaba témoigne de son isolement croissant sur la scène diplomatique régionale.

La réunion d’Aqaba, convoquée pour discuter des changements politiques et sécuritaires rapides en Syrie, a mis en lumière les nations arabes capables d’avoir un impact sur l’avenir de ce pays dévasté : l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats, la Jordanie… et bien sûr la Syrie elle-même. Mais l’Algérie, bien qu’elle revendique avec tant de force un « rôle majeur » au Moyen-Orient, ne figurait même pas sur la liste des invités. Un camouflet silencieux, mais ô combien révélateur.

Ambition exagérée et influence limitée

Cette absence retentissante n’est pas qu’un détail diplomatique : c’est un symbole. Elle témoigne de l’abaissement progressif d’un régime algérien en grande difficulté et incapable de transformer ses ambitions en réelle influence. Aqaba a prouvé que les décisions importantes sont prises sans lui et que les nations arabes préfèrent aujourd’hui l’action aux grands discours vides de sens.

A Aqaba, le message est clair : le monde arabe avance sans Alger. Il ne lui reste que deux options : reprendre pied dans la réalité et s’engager sincèrement dans des solutions constructives, ou poursuivre sa dérive solitaire dans sa diplomatie manifeste de l’apparence.

L’Algérie a voulu être le sponsor du retour syrien, elle n’est même pas invitée à discuter de son avenir. Une situation qui, pour une diplomatie algérienne obsédée par son envergure régionale, ressemble à un tajine brûlé dont les ingrédients manquent visiblement et cruellement de saveur.

La diplomatie des deux séniles au balcon du Muppets show made in Algérie, souvent qualifiée de tonitruante, mais creuse, continue de souffrir d’une absence de vision claire. En s’accrochant obstinément à un discours de défense des « principes de souveraineté » et de soutien inconditionnel à Damas, la dictature militaire d’Alger semble n’avoir rien compris aux dynamiques régionales actuelles. La Syrie n’a pas besoin de slogans, mais de solutions concrètes. Dans ce contexte, le régime sénile d’Alger semble hors de propos et incapable d’influencer ces décisions cruciales.

L’avenir est en jeu sans le régime dictatorial d’Alger

Les nouvelles alliances arabes privilégient aujourd’hui le pragmatisme plutôt que l’idéologie. Riyad et Abou Dhabi, en tête, jouent la carte de la reconstruction économique et des discussions sécuritaires. La Jordanie, hôte du sommet, s’affirme comme un médiateur incontournable. Et pendant ce -, Alger continue de se regarder dans le miroir déformant d’une influence qu’elle n’a plus.

L’absence de l’Algérie à Aqaba met également en évidence ses erreurs stratégiques. Alors que les pays arabes œuvrent à une intégration régionale autour de problématiques communes – reconstruction, sécurité, lutte contre le terrorisme – Alger persiste à s’isoler dans des postures datant de la guerre froide.

La diplomatie de la dictature algérienne, qui se veut souvent la voix des exclus, finit par se retrouver exclue. Ceux qui sont absents ont toujours tort, dit-on. Aujourd’hui, la réalité est cruelle : Alger est abandonnée. Autrefois ventriloque tapageuse dans les affaires arabes, elle est désormais une figurante muette sur la scène régionale. Et, à Aqaba, le message envoyé est clair : l’Algérie est, au mieux, une spectatrice, au pire, un acteur hors de propos sur la scène syrienne.

 
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