Choisi par le parti pro-russe au pouvoir, Mikhaïl Kavelashvili a été élu samedi président de la Géorgie. L’ancien footballeur international, aujourd’hui âgé de 53 ans, a notamment joué à Manchester City.
Du sport à la politique, il n’y a qu’un pas. Ancien footballeur international (46 sélections pour 9 buts, entre 1991 et 2002), le Géorgien Mikhaïl Kavelashvili a été élu samedi président de son pays. Choisi par le parti pro-russe au pouvoir et seul nom en lice, il a recueilli 224 voix sur 225.
Il a lancé une carrière politique en 2016, devenant député sous l’étiquette du parti alors au pouvoir, Georgian Dream. Il a été réélu en 2020 avant de fonder en 2022 le Pouvoir au peuple, un parti populiste dont il devient secrétaire politique en mars 2024.
Avant cette reconversion, Mikhaïl Kavelachvili était resté proche du football à la fin de sa carrière, qu’il a terminée en 2007. Il était d’abord devenu agent, notamment de ses jeunes compatriotes, avant de se présenter en 2015 à la présidence de la Fédération géorgienne. En vain : il a été exclu des élections faute de diplôme suffisant pour prétendre au poste.
De nombreux (anciens) athlètes géorgiens en politique
Au cours de sa carrière de footballeur, le Géorgien a été sacré champion de Géorgie à trois reprises avec le Dinamo Tbilissi (1990, 1994 et 1995) et une fois champion de… Russie lors d’un prêt à Vladikavkaz (1995). Il fait ensuite ses débuts en Europe de l’Ouest sous le maillot de Manchester City en 1996 mais l’aventure anglaise fut brève, le club étant relégué en deuxième division la même année. Il rebondit ensuite en Suisse, jouant dans pas moins de six clubs dont le Grasshopper Zurich et Bâle, où il terminera sa carrière.
Il n’est pas le seul sportif de son pays à s’être tourné vers la politique : le maire de la capitale n’est autre que Kakha Kaladze, ancien défenseur de l’AC Milan (2001-2010), tandis que le champion olympique Lasha Talakhadze (trois fois médaillé d’or en haltérophilie des super-lourds, notamment à Paris l’été dernier) et Geno Petriashvili (vainqueur des -125 kg en lutte lors des derniers Jeux) siègent au Parlement.