Le Kirghizistan a annoncé, mercredi 4 décembre, un accord pour délimiter sa frontière avec le Tadjikistan, dernière délimitation territoriale contestée en Asie centrale, mettant fin à trois décennies de conflits sporadiques depuis la chute de l’URSS, notamment pour le contrôle de l’eau. .
Le chef des services secrets kirghizes, Kamtchybek Tashiev, et son homologue tadjik, Saimyumin Yatimov, « est parvenu à un accord et a achevé la définition des sections restantes de la frontière entre le Kirghizistan et le Tadjikistan »écrit le gouvernement kirghize. Selon la même Source, cet accord permettra désormais au « délimitation et démarcation de la frontière »fermé depuis le dernier conflit, en septembre 2022.
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L’accord entre Bichkek et Douchanbé intervient plus de deux ans après le cessez-le-feu conclu, qui a souffert de violations, entre ces deux anciennes républiques montagneuses de l’Union soviétique, qui s’affrontent régulièrement depuis la chute de l’URSS autour du partage des ressources en eau dans ces zones agricoles.
La frontière sinueuse sépare par près de 1 000 kilomètres deux des pays les plus montagneux du Monde. Cette annonce intervient dans un contexte d’amélioration générale des relations longtemps minées par les dissensions entre les cinq Etats d’Asie centrale issus de l’ex-Union soviétique (Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan).
Les deux derniers grands conflits tadjiko-kirghizes, au printemps 2021 et à l’automne 2022, ont officiellement coûté la vie à plus de 150 personnes, dont de nombreux civils, et dévasté des villages dans les régions de Batken (au Kirghizistan) et de Soughd (au Tadjikistan).
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