Après avoir refusé d’adhérer au groupe Identité et Démocratie – dont fait partie le RN –, Viktor Orban débauche l’un de ses membres pour former une nouvelle alliance au Parlement européen.
Au Parlement de Strasbourg, le Fidesz, le parti de Viktor Orban, ne faisait partie d’aucun groupe depuis son virage vers une droite plus dure en 2021 – il a ensuite quitté le PPE, parti dont LR est membre. Ce dimanche, le Premier ministre hongrois a annoncé vouloir former un nouveau groupe parlementaire européen avec le mouvement centriste ANO de l’ancien chef du gouvernement tchèque Andrej Babis et le FPÖ autrichien d’Herbert Kickl, actuellement membre d’Identité et Démocratie (ID ) – qui comprend le RN français, l’AfD allemande et la Ligue italienne.
En début d’année, le Hongrois a refusé de rejoindre ce groupe et, après avoir espéré en vain une proposition formelle des Conservateurs et Réformistes (ECR), un groupe qui comprend, entre autres, l’espagnol Vox, Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni et du PiS polonais, il décide finalement de former sa propre alliance. Le 29 mai, il affirme néanmoins vouloir une alliance entre l’ID et l’ECR et déclare au journal Le Point : « L’avenir de la droite en Europe repose entre les mains de deux femmes : Giorgia Meloni et Marine Le Pen ».
Pour que cette alliance conservatrice soit reconnue comme groupe au Parlement européen, il faudra que quatre autres pays lui apportent leur soutien.
