Keystone-SDA
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26 juin 2024 – 19h58
(Keystone-ATS) La Corée du Nord a testé mercredi matin ce qui semble être un missile hypersonique, a déclaré un responsable de l’état-major interarmées sud-coréen. Le lancement s’est terminé par une explosion en vol.
Ce tir est intervenu quelques heures seulement après que Pyongyang a envoyé de nouveaux ballons chargés de déchets vers la Corée du Sud, ce qui a entraîné la suspension pendant trois heures des décollages et atterrissages à l’aéroport d’Incheon, près de Séoul.
Le missile a décollé de Pyongyang ou des environs de la capitale nord-coréenne vers 5h30 du matin et les services de renseignement sud-coréens et américains ont depuis procédé à une analyse détaillée du lancement, a expliqué le chef d’état-major interarmées (JCS) dans une déclaration. communiqué.
Selon un responsable au sein du JCS, la Corée du Nord aurait procédé à un essai de tir d’un missile hypersonique mais l’essai a finalement échoué après un vol d’environ 250 kilomètres qui s’est soldé par une explosion.
Une quantité inhabituelle de fumée semble s’échapper de l’engin, a ajouté le responsable du JCS, évoquant la possibilité de problèmes de combustion. Selon cette même source, le missile aurait pu être propulsé par du combustible solide.
Le Japon a confirmé le lancement et ses garde-côtes ont déclaré que le missile s’était finalement écrasé dans la mer du Japon.
Le précédent tir de missile nord-coréen remonte au 30 mai, lorsque Séoul avait accusé Pyongyang d’avoir tiré une salve d’une dizaine de missiles balistiques à courte portée.
L’événement de mercredi s’est produit dans un contexte de tensions transfrontalières accrues, la Corée du Nord ayant récemment augmenté le nombre de ballons chargés d’ordures vers la Corée du Sud.
Nouveaux ballons du Nord
Lundi et mardi, Pyongyang a encore envoyé des centaines de ces aérostats chargés de déchets au-delà de la frontière intercoréenne.
Selon une analyse de l’armée sud-coréenne, ceux-ci transportaient « principalement des déchets de papier » qui ne présentaient aucun risque pour la population.
L’un d’eux est tombé à une porte d’embarquement de l’aéroport international d’Incheon, à l’ouest de Séoul, a indiqué à l’AFP un de ses responsables.
Et mercredi soir, les forces armées sud-coréennes ont annoncé l’arrivée de nouveaux ballons, pour la troisième journée consécutive.
La Corée du Nord a déjà envoyé plus d’un millier de ballons remplis de déchets vers le Sud en représailles aux ballons contenant de la propagande d’activistes sud-coréens opposés à Kim Jong Un.
En réponse, Séoul a complètement suspendu un accord militaire de 2018 visant à réduire les tensions et a repris certaines diffusions de propagande par haut-parleurs le long de la frontière.
Exercices militaires
Mercredi, la marine sud-coréenne a repris ses exercices de tirs à balles réelles, les premiers du genre depuis que Séoul a suspendu l’accord militaire, près de la frontière maritime avec la Corée du Nord.
Dans ce contexte, “environ 290” obus ont visé des “cibles ennemies reconstruites”, a indiqué la marine sud-coréenne dans un communiqué.
La sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et porte-parole du gouvernement, Kim Yo Jong, a averti la Corée du Sud plus tôt ce mois-ci que si le tract tombait et que les diffusions par haut-parleurs continuaient, Séoul « serait sans aucun doute témoin d’une nouvelle contre-offensive » de la Corée du Nord.
Mardi, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a visité un porte-avions américain arrivant dans son pays pour des exercices militaires conjoints qui devraient commencer plus tard en juin et auxquels le Japon participera également.
Le même jour, la Corée du Sud a déployé des avions de combat après qu’un avion sans pilote chinois – Pékin est le principal allié de Pyongyang – soit entré dans sa zone de défense aérienne, une zone plus large que son espace aérien, et y est resté environ 50 minutes avant de repartir.
Mercredi, la Corée du Sud et les Etats-Unis ont organisé des exercices aériens conjoints impliquant une trentaine d’avions, dont le chasseur furtif américain F-22 Raptor.
