Alger dans ses bottes

Alger dans ses bottes
Alger dans ses bottes

La Commission européenne a annoncé le 14 juin l’engagement d’un procédure de « règlement des différends » contre l’Algérie, critiquée pour sa nouvelle orientation en matière d’importations et d’investissements.

L’Algérie vient de répondre publiquement à travers son ministre du Commerce, Tayeb Zitouni.

Dans son communiqué du 14 juin, Bruxelles a initié une bras de fer avec Alger, dénonçant les restrictions sur ses investissements et exportations vers l’Algérie, expliquant que l’objectif de la procédure est de “engager un dialogue constructif en vue de lever les restrictions dans plusieurs secteurs allant des produits agricoles à l’automobile”.

Si la procédure annoncée n’aboutit pas, Bruxelles pourrait recourir à un groupe d’arbitrage.

L’Union européenne a cité comme griefs les licences d’importation « ayant des effets équivalents à une interdiction d’importation », l’obligation d’utiliser des pièces fabriquées localement par les constructeurs automobiles et le plafonnement de la participation étrangère dans les entreprises exerçant l’activité d’importation de marchandises.

Bruxelles considère que ces mesures constituent une violation des dispositions de l’accord d’association UE-Algérie, signé en 2002 et entré en vigueur en 2005.

Impasse avec l’Union européenne sur les importations : la réponse de l’Algérie

“L’Algérie est un pays souverain, qui n’a pas de dette extérieure et ne tolère pas le diktat”, a rétorqué le ministre algérien du Commerce dans une interview à la Télévision algérienne en marge de la 55ème édition de la Foire internationale. Alger (FIA), inaugurée lundi 24 juin par le président de la République Abdelmadjid Tebboune.

“L’Algérie a rationalisé les importations et ne les a pas stoppées, ce qui serait inconcevable”, a expliqué Tayeb Zitouni, également chargé de la promotion des exportations.

“L’Algérie n’a pas arrêté d’importer, mais ce que nous produisons, nous ne l’importerons pas”, a-t-il insisté.

Il s’agit, selon lui, d’une rationalisation des importations en fonction de l’évolution de la production nationale, citant l’exemple de l’autosuffisance atteinte cette année par l’Algérie en blé dur, qui lui permet de réduire la facture d’importation de ce produit de 1,2 milliard de dollars. .

Le ministre du Commerce a indiqué que les importations annuelles de l’Algérie sont estimées à 45 milliards de dollars, dont plus de 22 milliards proviennent de l’Union européenne.

“Nous avons des partenaires avec lesquels nous travaillons, soit les pays avec lesquels nous avons des partenariats bilatéraux, l’Union européenne ou les zones auxquelles nous appartenons au niveau africain ou arabe”, a poursuivi le ministre du Commerce.

Restrictions aux importations : Alger défend ses positions

« L’Algérie est un pays qui fait partie de ce monde et non un village isolé. Il existe une volonté des entreprises nationales de développer la production nationale.»

Tout en rappelant cette déclaration du Président de la République, Tayeb Zitouni a souligné que l’Algérie n’a rien inventé dans ce domaine, la politique de rationalisation des importations et de préservation de la production locale étant adoptée par tous les pays du monde, y compris par l’Union européenne elle-même, ou même la Chine et les États-Unis.

Lundi dernier, à l’occasion de la visite en Algérie du vice-président turc et de la tenue d’un forum des opérateurs économiques des deux pays, le ministre turc du Commerce, Ömer Bolat, a annoncé que les négociations pour la conclusion d’un accord préférentiel L’accord commercial entre l’Algérie et la Turquie va bientôt débuter.

 
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