Deux fois par an, cavaliers et soldats à pied défilent devant les autorités politiques de Kano. C’est l’émir et son entourage, en tenue de soirée, qui ouvrent le défilé du Durbar, montés sur leurs chevaux. Ces festivités majeures attirent chaque année des milliers de spectateurs dans les rues de Kano.
Mais cette année, la grande fête religieuse n’aura pas lieu. Les responsables de la police ont déclaré à la fin de la semaine que « toutes les activités liées à Durbar étaient annulées ». […] afin d’assurer la paix et la sérénité » dans l’État.
Les grands rassemblements interdits
Une mesure drastique, qui n’est pas étrangère à la bataille entre Lamido Sanusi et Aminu Ado-Bayero, qui revendiquent tous deux le trône de l’émir de Kano. Le commissaire de la police de l’État a également appelé « les deux parties […] éviter toute interaction et respecter les décisions de justice » pendant cette période des fêtes.
Quant aux simples croyants, ils pourront se réunir dans leur mosquée de quartier, mais les grands rassemblements sont interdits. Ce n’est que la deuxième fois en une décennie que le célèbre festival du cheval de Durbar est annulé. En 2015, en pleine insurrection jihadiste, le traditionnel défilé n’a pas eu lieu, par crainte d’un attentat terroriste.
