Front populaire contre l’alliance des droites – Aujourd’hui le Maroc – .

Front populaire contre l’alliance des droites – Aujourd’hui le Maroc – .
Front populaire contre l’alliance des droites – Aujourd’hui le Maroc – .

Aujourd’hui, au vu des antagonismes persistants des composantes de cette gauche, la réédition du Front républicain qui réunirait sous un même parapluie la droite républicaine, la gauche socialiste et communiste, la majorité présidentielle et les Républicains semble difficile à réaliser.

Alors que l’échiquier politique français ne s’est pas encore remis de la surprise du quinquennat qui consiste à dissoudre le Parlement et à organiser des élections législatives anticipées, la réorganisation des forces politiques est en cours dans l’urgence et la précipitation. Emmanuel Macron a provoqué une grande explosion qui oblige toutes les composantes de la vie politique française à revoir leurs positions et à créer de nouvelles postures plus à même d’assurer des résultats compatibles avec leurs ambitions.

Et aujourd’hui, les ambitions des deux partis au lendemain de cette dissolution sont devenues plus claires. Pour le Rassemblement national de Marine Le Pen et Jordan Bardella, vainqueur des élections européennes avec une avance historique sur la liste présidentielle, il s’agit de consolider ce succès en remportant le pari législatif. Pour le RN, d’extrême droite, il s’agit de profiter de la dynamique qui amène sa liste au parlement de Strasbourg, pour transformer l’épreuve au niveau national et remporter le maximum de sièges de députés pour s’imposer à Emmanuel Macron comme le seul parti capable de former un gouvernement et d’obtenir une majorité confortable pour pouvoir gouverner avec une facilité institutionnelle.

Sur le papier, cette mission semble réalisable. Mais en réalité c’est une mission herculéenne. Le RN compte actuellement 89 députés élus lors des dernières élections législatives. En supposant que tous ces élus soient réélus, le Rassemblement national devra gagner encore deux cents sièges de député supplémentaires pour pouvoir prétendre à la majorité absolue au Parlement. La seule condition pour qu’un tel triomphe soit atteint est une dynamique de tsunami qui amènerait le RN au pouvoir. Est-ce vraiment le cas aujourd’hui pour Marine Le Pen et Jordan Bardella ?

Seul, le RN serait structurellement incapable d’atteindre ces objectifs. D’où la nécessité de faire des alliances, notamment celle que Marine Le Pen a toujours refusée, l’alliance des droites, proposée à l’origine par l’autre parti d’extrême droite, Reconquête mené par le duo Éric Zemmour et Marion Maréchal. Compte tenu des divergences flagrantes entre Éric Zemmour d’un côté et Marine Le Pen et Jordan Bardella de l’autre, ce rapprochement semble difficile à réaliser sans perturbations. L’autre alliance qui va s’imposer au RN est celle de devoir séduire le parti Les Républicains, le parti d’Eric Ciotti, sensible aux thèses de l’extrême droite. Dans ce cas précis, le RN a la carte d’investiture pour pouvoir attirer les députés Républicains dans ses filets.

L’autre groupe politique qui a été fortement impacté par cette dissolution et la possibilité d’une arrivée massive de l’extrême droite au pouvoir concerne la galaxie de la gauche. Sous le choc de cette hypothèse qui rappelle les démons d’un certain 21 avril, jour où Jean-Marie Le Pen, père de Marine, s’est qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle. Dans ce moment sans précédent, la stratégie du Front Républicain avait réussi à bloquer l’extrême droite. Aujourd’hui, au vu des antagonismes persistants des composantes de cette gauche, la réédition du Front républicain qui réunirait sous un même parapluie la droite républicaine, la gauche socialiste et communiste, la majorité présidentielle et les Républicains semble difficile à réaliser. Des voix de gauche ont plutôt proposé une alternative qui s’appellerait le Front populaire avec pour objectif affiché de tout faire pour empêcher l’extrême droite de remporter le pari législatif et d’imposer Jordan Bardella comme Premier ministre à Emmanuel Macron.

L’un des scénarios les plus envisagés pour cette nouvelle assemblée décidée par Emmanuel Macron dans l’urgence est qu’aucun parti ne parvienne à remporter seul la majorité absolue. Le RN renforcerait considérablement sa présence au parlement, la gauche, la majorité présidentielle et la droite républicaine résistent avec un bon résultat. Ce qui donnera aux Français une Assemblée nationale ingouvernable ou pour pouvoir former un gouvernement, les partis politiques sont condamnés aux alliances et coalitions. Ce qui ne sera pas un signal encourageant pour la moindre dynamique réformiste.

Le pari de Macron sur cette dissolution était soit de confier des responsabilités gouvernementales au RN pour pouvoir démontrer son incapacité à gérer les affaires des Français et ainsi barrer la route à l’élection présidentielle de 2027, soit de provoquer une onde de choc inverse pour insuffler un nouveau souffle. . Le risque est qu’il n’atteigne ni le premier ni le deuxième objectif, avec pour résultat une assemblée ingouvernable et une succession de crises politiques qui domineront les trois années restantes de son deuxième et dernier mandat.

 
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