“Jusqu’à présent, environ 80 (ballons) sont tombés dans notre région et rien n’est actuellement identifié dans les airs”, a déclaré l’état-major interarmées de Séoul dans un communiqué. L’armée sud-coréenne a annoncé samedi être en alerte face à l’éventuelle arrivée de tels aérostats en provenance de Corée du Nord. L’analyse de ces ballons montre qu’ils ne contenaient “aucune substance dangereuse”, a-t-elle précisé dimanche.
“La Corée du Nord se livre à une nouvelle provocation de faible intensité en lançant des ballons poubelles contre nos zones civiles”, a réagi Oh Se-Hoon, le maire de Séoul, dans un message sur Facebook. En deux vagues la semaine dernière, Pyongyang a envoyé des centaines de ballons chargés de déchets, dont des mégots de cigarettes et des excréments d’animaux, vers son voisin du sud.
Selon Pyongyang, ces « cadeaux sincères » visaient à répondre à l’envoi de ballons chargés de propagande sur son territoire par des militants sud-coréens. La Corée du Nord a alors annoncé qu’elle cesserait ces actions. Mais vendredi, un groupe de transfuges nord-coréens a annoncé avoir envoyé dix ballons contenant 200 000 tracts contre Pyongyang, ainsi que des clés USB contenant de la K-pop et des séries télévisées sud-coréennes en Corée du Nord, où ces choses sont strictement interdites.
Campagnes de propagande par haut-parleurs
En réponse, la Corée du Sud a annoncé ce dimanche 9 juin qu’elle reprendrait ses campagnes de propagande par haut-parleurs à l’égard du Nord, dénonçant « l’escalade » de Pyongyang. “Nous installerons aujourd’hui des haut-parleurs vers la Corée du Nord et commencerons à diffuser” de la propagande, a déclaré la présidence sud-coréenne dans un communiqué, soulignant que “la responsabilité de l’escalade des tensions entre les deux Corées incomberait entièrement au Nord”.