Cette loi aurait garanti aux Américains le droit d’obtenir et d’utiliser des préservatifs, des DIU et d’autres méthodes de contraception, et aux prestataires de soins de santé le droit de les prescrire et de fournir des conseils sans interférence des autorités.
Un récent sondage de la Kaiser Family Foundation montre qu’un Américain adulte sur cinq craint que la contraception soit « un droit menacé qui risque d’être supprimé » après de sévères limitations du droit à l’avortement mises en place dans les États conservateurs depuis deux ans.
Notre dossier : Le droit à l’avortement ébranlé
“Dans un monde parfait, une loi garantissant le droit à la contraception sans ingérence des autorités ne devrait pas être nécessaire, mais étant donné l’érosion des droits reproductifs en Amérique aujourd’hui, elle est absolument vitale”, a déclaré le chef. Démocrates au Sénat, Chuck Schumer.
Craintes autour du droit à la contraception ou des visées électorales ?
Lors d’un vote préliminaire, le projet de loi n’a pas obtenu le soutien d’au moins 60 sénateurs (sur 100), ce qui l’a empêché d’être examiné. Les démocrates disposent d’une très faible majorité au Sénat.
Ces derniers ont particulièrement insisté sur la question des droits reproductifs depuis que la Cour suprême, dominée par des juges conservateurs depuis la présidence de Donald Trump, a aboli la garantie fédérale du droit à l’avortement en juin 2022.
“Les craintes autour du droit à la contraception sont l’une des nombreuses conséquences scandaleuses” de cette décision de Cour, a assuré Chuck Schumer.
Le sénateur républicain Tommy Tuberville a déclaré mercredi que “la contraception était disponible partout aux Etats-Unis et qu’il n’était pas prévu de changer cela”, accusant les démocrates d’utiliser cette question à des fins électorales.
Le président américain Joe Biden a déclaré dans un communiqué que le blocage des élus républicains était « inacceptable » et a promis de se battre pour améliorer l’accès à « une contraception abordable et de qualité ».
