Ces derniers mois, dans le fil du partenariat stratégique CaMo [Capacité Motorisée]Paris et Bruxelles ont renforcé leur coopération dans le domaine de l’armement, ce qui s’est traduit par l’inauguration d’une chaîne d’assemblage de véhicules blindés multirôles [VBMR] Griffon à Staden [Belgique]la reconstitution d’une filière française de munitions de petit calibre avec le soutien de l’industrie belge [FN Herstal, en l’occurrence] et la reprise d’Arquus de John Cockerill, achevée le 2 juillet.
À cette liste, il faut également ajouter le plan d’investissement de plus de 20 millions d’euros lancé par Thales en 2023 afin d’augmenter significativement sa production de roquettes de 70 mm en Belgique. Et ce avec le soutien du gouvernement belge et celui de la Commission européenne, via l’initiative ASAP. [Act in Support of Ammunition Production / Acte de soutien à la production de munitions].
Ainsi, le 1er juillet, Thales Belgium a inauguré une nouvelle ligne de production de roquettes de 70 mm sur son site de Herstal. [ex-Forges de Zeebrugge]. « L’objectif est de pouvoir répondre plus rapidement aux besoins en munitions des forces armées. La roquette de 70 mm est le calibre qui répond aux normes [de l’] L’OTAN et [elle] « Il est actuellement utilisé sur les théâtres d’opérations en Ukraine », a expliqué l’industriel.
Et d’ajouter : « Thales Belgium a répondu aux besoins exprimés par les armées européennes en mettant en place en moins d’un an les conditions d’une accélération des cadences de production des roquettes de 70 mm, dont il est le seul producteur en Europe. »
Concrètement, avec cette nouvelle ligne d’assemblage, la capacité de production passera de 1000 à 5000 fusées guidées par mois d’ici 2025. Cela suppose le recrutement de 50 salariés supplémentaires… Mais pas seulement, car pour produire, encore faut-il disposer de matières premières en quantité suffisante. Aussi, Thales explique avoir « intensifié la résilience de sa production » en renforçant ses sources d’approvisionnement [« supply-chain »].
« Les roquettes développées par Thales en Belgique offrent un haut niveau d’interopérabilité avec une intégration sur de multiples plateformes aéroportées, terrestres, navales, conventionnelles ou robotisées. Résistantes au brouillage, leur utilisation s’étend également aux domaines du combat anti-drone et des frappes sol-sol », souligne également le groupe.
Bien que cela ne soit pas précisé dans le communiqué de presse publié par Thales, il s’agit très probablement de la fusée semi-active à guidage laser FZ275 LGR, d’une portée maximale de 7 km et d’une précision métrique.
