« Nous voulons interdire le GSM dans les écoles jusqu’au troisième secondaire »

« Nous voulons interdire le GSM dans les écoles jusqu’au troisième secondaire »
« Nous voulons interdire le GSM dans les écoles jusqu’au troisième secondaire »

Le temps passé devant les écrans et son impact sur le développement des enfants suscitent de plus en plus d’inquiétudes. Après s’être concentrée sur la technologie entièrement numérique, la Suède a fait marche arrière l’année dernière. La France envisage sérieusement d’interdire l’usage du téléphone avant 11 ans suite à un rapport alarmant.

Dans notre pays, la plupart des partis politiques sont assez prudents à l’idée de restreindre l’usage du téléphone à l’école même si tous reconnaissent un usage préoccupant chez les enfants. Le PS brandit comme justification la liberté éducative des établissements scolaires.

Seuls Les Engagés défendent une proposition un peu plus tranchée. “Nous voulons interdire les téléphones portables dans les écoles jusqu’à un certain âge. Le but n’est pas de stigmatiser l’outil mais de prévenir les conséquences de l’hyperconnectivité », précise Yves Coppieters, professeur de santé publique et tête de liste fédérale dans le Brabant wallon. “Nous avons de très bonnes propositions et nous devons avoir le courage politique de les mettre en avant car cela ne plaira pas à tout le monde.»

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Troisième secondaire

Le professeur présente avec Armelle Gysen un plan de dix mesures pour aider les familles à atteindre une « connectivité raisonnée ». L’interdiction du téléphone à l’école jusqu’au lycée en fait partie. “Le GSM arrive vers 9 ans et c’est beaucoup trop tôt. Nous n’interdisons pas les téléphones portables, mais nous avons besoin de mesures pour les garder à l’écart le plus longtemps possible, car l’enfant et nos vies sont aspirés dès qu’il entre dans la maison. », détaille le candidat sur la liste régionale dans le Brabant wallon. “Il y a beaucoup de choses qui n’ont pas leur place à l’école quand le téléphone portable est là, même dans le cartable, mais c’est le lien social qui doit primer.»

En revanche, Les Engagés laissent aux établissements la mise en œuvre de cette interdiction. « Il faut faire confiance au personnel enseignant. » Les deux élus proposent de mettre en place des « challenges » inspirés de la tournée minérale : un jour par semaine sans écrans, un jour par semaine sans réseaux sociaux, un mois de jeu, etc. L’appétit des jeunes pour le GSM est un « problème de santé publique ». danger», dénonce Yves Coppieters. “Il existe des alternatives, nous ne voulons pas être rétrogrades. C’est une voie de prévention. Nous devons proposer d’autres solutions et fournir un cadre sur lequel les parents peuvent s’appuyer. Nous plaidons pour que l’âge du premier smartphone soit repoussé car l’enfant et même nos vies sont aspirés dès qu’il est là. »ajoute Armelle Gysen

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Autonomie scolaire

Même s’il ne figure pas au programme libéral, la députée Jacqueline Galant assure que c’est un combat défendu par le parti. “J’espère porter le projet à la prochaine législature et interdire le GSM dans les écoles maternelles et primaires. Rien n’existe en Belgique et c’est l’initiative des PO qui entraîne des différences de traitement”, défend le libéral qui, en tant que maire de Jurbise, applique déjà cette règle dans les écoles municipales. “Le téléphone constitue un risque pour la santé mentale et coupe l’enfant de tout contact social. Nous avons une augmentation des cas de harcèlement et cela détourne l’attention de l’élève lorsque ce dernier reçoit un SMS en classe.

Pour elle, un smartphone avant le collège n’est pas nécessaire car l’enfant ne prend pas les transports en commun. “Vous devez éviter autant que possible d’utiliser le téléphone, même à la maison. C’est une question d’éducation et de responsabilité parentale. Mais en milieu scolaire, il y a des règles à respecter. Il suffit d’un décret pour que cela change. Nous le faisons bien pour d’autres choses »ajoute Jacqueline Galant.

A l’Institut El Hikma La Sagesse, les élèves de 5ème et 6ème peuvent venir avec un téléphone portable mais celui-ci doit être déposé au bureau de la direction. Secondairement, l’appareil est éteint et ne peut être utilisé que comme outil de travail. « Nous le faisons pour éviter les disputes entre étudiants et les pertes de concentration. Mais il faut donner à chaque école la liberté de travailler selon son contexte », réagit la réalisatrice Cinane El Bakkali. Paul Leblanc, directeur du Providence Champion Institute, partage cet avis et juge compliqué d’interdire complètement le GSM.

 
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