Israël répond à la Cour internationale de Justice qui émet deux requêtes concernant Rafah

Israël répond à la Cour internationale de Justice qui émet deux requêtes concernant Rafah
Israël répond à la Cour internationale de Justice qui émet deux requêtes concernant Rafah

GAZA – Ces décisions pourraient-elles changer le cours de la guerre entre Israël et le Hamas ? La Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’ONU, a rendu son jugement ce vendredi 24 mai après une requête de l’Afrique du Sud, qui demandait d’ordonner la fin de l’offensive militaire israélienne à Gaza, accusant Israël de “génocide”. La CIJ a notamment ordonné deux mesures concernant la ville de Rafah. Israël, pour sa part, a nié avoir mis en danger l’existence des Palestiniens à Rafah.

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Premièrement, elle a demandé à Israël de“arrêter immédiatement son offensive militaire, ainsi que toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah, qui serait de nature à infliger au groupe de Palestiniens de Gaza des conditions de vie susceptibles de conduire à sa destruction physique ou partielle”.

Le tribunal, qui siège à La Haye, a également ordonné à Israël de maintenir le terminal de Rafah ouvert à l’aide. ” sans restriction “.

Depuis le 7 mai, cette ville de l’extrême sud de la bande de Gaza est le théâtre d’opérations terrestres de l’armée israélienne, déterminée à y anéantir les derniers bataillons du Hamas, tandis que des milliers de Gazaouis s’y massent.

Les ordonnances de la CIJ, qui tranche les différends entre États, sont juridiquement contraignantes mais elle n’a aucun moyen de les faire respecter. Dans le cas du conflit à Gaza, ils risquent néanmoins de renforcer la pression internationale en faveur d’une trêve après plus de sept mois de guerre.

Au-delà de l’affaire Rafah, la CIJ a appelé à la libération immédiate des personnes prises en otage par le Hamas lors de son attaque du 7 octobre contre Israël. La Cour “considère qu’il est profondément préoccupant qu’un grand nombre de ces otages restent en captivité et réitère son appel à leur libération immédiate et inconditionnelle”a-t-elle déclaré lors de l’audience.

Dans la foulée de ce jugement, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réuni à 17h00 (16h00 à Paris) plusieurs ministres de son gouvernement pour “consultation” lors d’une conférence téléphonique, a indiqué son bureau vendredi.

A l’issue de cette rencontre, Israël a affirmé que son offensive à Rafah ne posait aucun risque existentiel pour le pays. « Population civile palestinienne ».

« Israël n’a pas mené et ne mènera pas d’opérations militaires dans la région de Rafah qui créent des conditions de vie susceptibles de conduire à la destruction de la population civile palestinienne, en tout ou en partie. »assure ainsi un communiqué conjoint du ministère des Affaires étrangères et du Conseil national de sécurité.

« Suite à l’horrible attaque terroriste contre des civils le 7 octobre »Israël a lancé « une guerre juste et défensive pour éliminer le Hamas et libérer les otages »et ce conformément à “loi humanitaire internationale”a encore justifié Israël après plus de sept mois de guerre qui a dévasté la bande de Gaza.

« Israël continuera à autoriser le passage de Rafah à rester ouvert à l’entrée de l’aide humanitaire du côté égyptien de la frontière »le texte continue, ajoutant qu’Israël « empêchera les groupes terroristes de contrôler le passage ».

De son côté, le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, membre d’extrême droite et fervent partisan d’une offensive sur Rafah, a réagi à la décision de la CIJ en déclarant https://twitter.com/bezalelsm/status/1793997756027019390 (anciennement Twitter) qui « L’histoire jugera ceux qui se tiennent aujourd’hui aux côtés des nazis de Daesh du Hamas », en référence au groupe islamiste palestinien qu’il assimile au groupe djihadiste État islamique.

Le Hamas a salué la décision de la CIJ, tout en déplorant qu’elle ne concerne pas l’ensemble de la bande de Gaza. Le mouvement islamiste attendait que la Cour “Prendre la décision de mettre fin à l’agression et au génocide contre notre peuple dans toute la bande de Gaza, pas seulement à Rafah”, il a écrit dans un communiqué de presse.

Il faudra des mois, voire des années, pour que le tribunal se prononce sur le fond du procès intenté par Pretoria – qui accuse Israël de “génocide” à Gaza – mais en attendant, il peut ordonner des mesures urgentes. Elle a déjà demandé à Israël, dans son jugement de vendredi, de garantir un « accès sans entrave » aux enquêteurs mandatés par l’ONU pour enquêter.

La vaste offensive israélienne à Gaza a tué au moins 35 800 personnes, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du territoire palestinien dirigé par le Hamas. Les attaques du 7 octobre, menées par des commandos du mouvement islamiste palestinien dans le sud d’Israël, ont fait plus de 1.170 morts, principalement des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. . Sur les 252 personnes prises en otages, 121 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 morts, selon l’armée.

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