Le Parlement européen réclame 300 000 euros à Jean-Marie Le Pen pour dépenses injustifiées

Le Parlement européen réclame 300 000 euros à Jean-Marie Le Pen pour dépenses injustifiées
Le Parlement européen réclame 300 000 euros à Jean-Marie Le Pen pour dépenses injustifiées

Entre 2009 et 2018, Jean-Marie Le Pen s’est fait indûment remboursé des dépenses liées à des newsletters, des stylos, des cartes de visite, des cravates, des parapluies, des balances de cuisine, des horloges de bureau, des bracelets connectés, des lunettes de réalité virtuelle et même 129 bouteilles de vin, selon un rapport. de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf).

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Appel contre la décision

Selon des extraits de son rapport publié par Mediapart en mars 2022, l’Olaf a notamment estimé qu’un certain nombre de newsletters étaient des « copiés-collés » de textes en libre accès et avaient été facturés trop chers « par rapport au travail réellement effectué pour les produire. Jean-Marie Le Pen a déposé un recours contre la décision du Parlement européen devant le Tribunal général de l’Union européenne, indique son avocat, Me François Wagner.

Contacté, le Parlement européen indique que « l’administration du Parlement est tenue, lorsqu’elle reçoit des indications sérieuses selon lesquelles des fonds ont été indûment versés, de procéder à une vérification du respect des règles administratives financières applicables au cas en question, de demander des éclaircissements au député concerné et de récupérer les sommes indûment versées si aucune preuve de dépense conforme n’est fournie. Elle ajoute que « cela ne remplace aucune procédure judiciaire ou enquête ».

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« Mandat de protection »

Ce litige est distinct de celui des assistants des députés, pour lequel 26 prévenus, dont Marine Le Pen et le Rassemblement national en tant que personne morale, comparaissent depuis la semaine dernière devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils sont soupçonnés de détournement de fonds pour avoir embauché des collaborateurs au seul bénéfice du parti.

Egalement renvoyé devant cette juridiction, le cas de Jean-Marie Le Pen a finalement été « décousu », car son état de santé a été jugé incompatible avec la présence au procès. Une expertise judiciaire réalisée en juin a constaté « une profonde dégradation » de son état physique et psychologique. Agé de 96 ans, le candidat au second tour de l’élection présidentielle de 2002 fait l’objet d’un « mandat de protection » – une mesure assimilable à une tutelle – depuis la mi-février. Ses trois filles Marie-Caroline, Yann et Marine Le Pen sont ses représentantes.

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