Il laisse un avis tragiquement prémonitoire avant l’incendie du Vieux-Montréal

Il laisse un avis tragiquement prémonitoire avant l’incendie du Vieux-Montréal
Il laisse un avis tragiquement prémonitoire avant l’incendie du Vieux-Montréal

Une touriste française de 26 ans a tiré la sonnette d’alarme le mois dernier dans l’auberge « dangereuse » du Vieux-Montréal où se trouvaient au moins une mère et sa fille. est mort dans un incendie la semaine dernière.

• Lisez également : Incendie du Vieux-Montréal : 2 victimes françaises identifiées

« C’est une nouvelle assez inquiétante. J’avoue que je me suis arrêté quelques secondes pour regarder le mur et je me suis dit… on avait raison de ne pas dormir là”, a confié dans un entretien à Le Journal Vincent Fattorelli.

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Deux personnes sont décédées, une est entre la vie et la mort et deux autres ont été légèrement blessées, lors d’un incendie criminel qui a ravagé un immeuble résidentiel et commercial du Vieux-Montréal, très tôt le vendredi 4 octobre 2024. PHOTO Érika Aubin

Photo Érika Aubin

Ce jeune d’une vingtaine d’années a débarqué à Québec le 6 septembre. En principe, il devait dormir une nuit à l’auberge de jeunesse « Le 402 », dans le Vieux-Montréal. Rappelons que cette dernière a été ravagée par les flammes vendredi matin. Léonor Geraudie, 43 ans, et sa fille, Vérane Reynaud-Geraudie, 7 ans, de France, sont mortes dans cet incendie.

M. Fattorelli explique avoir « froid », sachant que les deux victimes ont peut-être loué la même chambre que lui un mois plus tôt. « Nous étions dans l’unité numéro 20, qui se trouvait au-dessus du restaurant qui a brûlé. Mon ami et moi sommes partis au bout d’une heure, c’était trop dangereux et nous sommes allés dans un autre hôtel”, explique le Français sans mâcher ses mots.

Détecteurs de fumée à la pièce

Vincent Fattorelli se souvient très bien d’avoir découvert un détecteur de fumée cassé et non fonctionnel au plafond de sa chambre.

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Le détecteur de fumée cassé et non fonctionnel découvert dans la chambre d’hôtel de Vincent Fattorelli le 6 septembre.

Photo fournie par Vincent Fattorelli

« S’il y a un incendie, ne pensez pas que vous survivrez. Les couloirs sont étroits et le détecteur de fumée est en morceaux», avait prédit le jeune homme, dans son avis publié le mois dernier sur le profil Google de l’entreprise.

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Commentaires publiés le mois dernier par M. Fattorelli à propos de l’auberge « Le 402 » qui n’est pas sécuritaire en cas d’incendie.

Capture d’écran de Google Business

M. Fattorelli a également déclaré à notre représentant qu’il avait essayé d’ouvrir les fenêtres à cause de la chaleur, mais de mémoire, elles ne se sont pas ouvertes. Il ajoute avoir remarqué de la moisissure sur les murs et des prises de courant « très sales ». Lui et son ami ont donc préféré plier bagage.

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Le touriste français a notamment dénoncé des prises de courant très sales dans le bâtiment « Le 402 » et de la moisissure sur les murs.

Photo fournie par Vincent Fattorelli

« Ce n’était pas du tout une auberge sûre. Il est difficile de comprendre comment ce type d’établissement peut être légal au Québec. Or, il y avait une affiche sur la façade disant qu’ils étaient accrédités par le ministère du Tourisme”, demande le Français.

Grande évasion

Ce touriste espère cependant que le compte-rendu en ligne de son séjour au « Le 402 » aura dissuadé les gens de réserver dans cette auberge et peut-être même leur aura-t-il sauvé la vie.

« Au début, on disait que cette histoire était une anecdote où on avait perdu 170 dollars pour une nuit dans une chambre pas du tout sécuritaire… Mais ensuite, c’est devenu moins drôle avec l’incendie », raconte-t-il. ça tombe.

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M. Fattorelli en visite dans la ville de Mont-Tremblant lors de son séjour au Québec le mois dernier.

Photo fournie par Vincent Fattorelli

Notez que le Journal avait déjà révélé en mars 2023 que l’auberge « Le 402 » mettait en danger la vie de ses clients en louant des chambres sans gicleurs et sans fenêtres.

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Il n’est plus possible de réserver une chambre à l’auberge « Le 402 » depuis l’incendie de vendredi matin.

Capture d’écran du site booking.com

Selon nos informations, une visite du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) en mai 2024 a finalement conclu que le bâtiment était « sécuritaire ». Son propriétaire, Émile Haim Benamor, avait été contraint de modifier son immeuble au cours des mois précédents en ajoutant, entre autres, des gicleurs et des avertisseurs de fumée.

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