Le président ukrainien vient d’être inscrit sur la liste des personnes recherchées, indique le ministère russe de l’Intérieur.
Une décision qui démontre selon Kiev « le désespoir de la propagande et de la machine d’État » de Moscou.
Il s’agit d’une décision symbolique, plus de deux ans après le début de la guerre en Ukraine. Selon un avis visible samedi sur le site du ministère russe de l’Intérieur, Moscou vient de placer Volodymyr Zelensky sur la liste des personnes recherchées. Une décision qui a été prise »en vertu d’un article du code pénal», peut-on lire dans ce court texte qui ne dit rien d’autre sur la nature de ces accusations.
À Kiev, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a réagi en affirmant que cet avis de recherche démontrait « laLe désespoir de la propagande russe et de l’appareil d’État qui ne sait plus quoi inventer pour attirer l’attention.» Il souligne que Vladimir Poutine fait lui-même l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) en mars 2023 pour la prétendue expulsion vers la Russie de milliers d’enfants ukrainiens.
L’ancien président Porochenko également visé
Toujours selon la base de données russe, Moscou aurait également émis des avis de recherche contre le commandant des forces terrestres de Kiev, Oleksandr Pavliuk, et l’ancien président ukrainien Petro Porochenko, battu par Volodymyr Zelensky lors de l’élection qui a porté l’ancien comédien au pouvoir. Leurs noms s’ajoutent à une liste très longue qui comprend des personnalités russes et étrangères.
En février, le nom du Premier ministre estonien Kaja Kallas a été ajouté, ainsi que celui d’autres responsables des pays baltes. Le Kremlin avait invoqué, pour justifier cette décision, leur vision opposée de l’Histoire. Ces États considèrent que l’URSS les a occupés, tandis que Moscou se considère comme un libérateur et juge toute autre approche comme une «falsification de l’histoire», un crime en Russie.
