Une lueur d’espoir est-elle encore possible après presque sept mois d’une guerre dévastatrice ? Le secrétaire d’État américain veut y croire. Anthony Blinken est attendu aujourd’hui en Israël, dans le cadre d’une énième tournée au Moyen-Orient destinée à promouvoir une trêve entre les deux belligérants. Son homologue français Stéphane Séjourné est également sur place. Et puis de son côté, suite à une réunion hier au Caire avec les pays médiateurs, le Hamas palestinien prépare sa réponse à une offre de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, associée à la libération des otages israéliens.
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Si la confrontation au Moyen-Orient est indéniablement complexe et si les parties ont toutes une part de responsabilité, est-il encore possible d’en discuter ? Depuis l’attentat terroriste du Hamas en Israël et la guerre de représailles menée par Tel-Aviv à Gaza, il existe un débat qui ne cesse d’alimenter la polémique partout, justement celui sur la liberté d’expression, comprendre le droit de s’exprimer dans le respect de l’altérité et la confusion régulièrement entretenue. entre l’État d’Israël d’un côté et les Juifs de l’autre. Le soutien pro-palestinien face aux propos, visions et versions antisémites s’affrontent. Et c’est le cas notamment sur les pelouses académiques des campus américains. De la côte Est à la côte Ouest, la protestation contre la guerre à Gaza a conquis de nombreuses universités, publiques et privées. Le tout sur fond de campagne présidentielle qui ajoute certainement encore plus à la polarisation.
Dernière illustration : Université Columbia à New York, où ce mouvement pro-palestinien a commencé. Cela fait maintenant 10 jours que des étudiants et des militants ont organisé un campement pour exiger que leur établissement coupe tout lien avec une clientèle liée à Israël. Or, hier soir, la direction de l’université a commencé à sanctionner les étudiants qui refusent de quitter les lieux.
Ce mouvement de contestation dans les universités ne se limite pas aux seuls États-Unis. C’est également le cas en France, après que des étudiants qui réclamaient que leur établissement condamne la guerre de représailles menée par l’État hébreu dans l’enclave palestinienne ont brièvement occupé les locaux de Sciences Po Paris. Avec, là aussi, la même intrusion politique. En l’occurrence, les élections européennes et les affrontements entre les deux extrêmes du spectre idéologique. Au point que cette question israélo-palestinienne a même conduit à une judiciarisation des positions prises. C’est comme ça ce matin Mathilde Panotchef des députés Insoumis et Rima HassanCandidat LFI aux européennes, ont été interrogés par la police dans le cadre d’enquêtes pour « apologie du terrorisme ».
Alors avant de revenir avec notre invité sur le focus d’aujourd’hui de La France Insoumise sur la cause palestinienne, petit détour par la mobilisation organisée ce matin près du palais de justice de Paris, en soutien à Mathilde Panot et Rima Hassan.
Et pour tenter de mieux comprendre pourquoi cette question palestinienne a pris une place si centrale, à l’exclusion de presque toutes les autres, dans la campagne électorale de La France Insoumise, invité de la rédaction : Gérard Grunberg, politologue et directeur de recherches émérites au CNRS.
Alors que l’exécutif continue de placer la maîtrise des dépenses au cœur de sa stratégie, ce matin, L’Insee publie de son côté une première estimation de la croissance au premier trimestre. De quoi juger de la crédibilité des prévisions ambitieuses du gouvernement. Dans ce cas**, l’activité économique a augmenté de 0,2% au premier trimestre, soit une légère accélération**. Les chiffres de croissance surprennent notamment en raison des investissements des entreprises, moins moroses que prévu.
Héritier déchu de l’empire qui porte encore le nom de son père, Arnaud Lagardère63 ans, était inculpé hier pour abus de biens sociaux et abus de pouvoir. Il est notamment soupçonné d’avoir puisé dans les comptes de ses entreprises pour financer son train de vie. Et ce matin, Arnaud Lagardère a annoncé son intention de faire appel.
