Vingt ans après le procès Dutroux, Jean-Denis Lejeune et Gino Russo expriment leur amertume envers la justice : « Qu’il soit libéré et quoi qu’il arrive » (vidéo)
Jean-Denis Lejeune et Gino Russo, les papas de Julie et Mélissa, étaient les invités de RTL lors de l’émission “Rendez-vous”. Vingt ans après le procès Dutroux, ils ont exprimé leur amertume envers le monde judiciaire et Marc Dutroux.
Publié le 10/03/2024 à 18h52
Vingt ans après le procès d’assises, Gino Russo et Jean-Denis Lejeune n’ont rien oublié. Ils ne veulent pas que leur drame, l’histoire qui les a marqués à vie, tombe peu à peu dans l’oubli. Evidemment impossible.
Les deux hommes étaient présents sur le plateau de RTL, dimanche midi, pour parler du procès, 20 ans après. D’une seule voix, ils ont rappelé leur désaccord avec l’information judiciaire relative à cette affaire qui a secoué toute la Belgique. “Cette enquête a été très mal menée.”
Si Jean-Denis Lejeune était présent au procès pour soutenir Laetitia Delhez à la demande de la jeune fille, Gino Russo a préféré voyager avec son épouse, Carine. « Nous n’étions pas d’accord avec ce procès. Nous voulions être loin de tout. C’est pour cela que nous avons fait un voyage de cinq semaines en Inde, pendant le procès. »
Au moment d’aborder le sujet de Marc Dutroux et d’une éventuelle libération conditionnelle, Jean-Denis Lejeune ne pouvait cacher une certaine lassitude. « Dutroux est libérable et tous les six mois, il y a une demande de libération conditionnelle : ça me fatigue », exprime-t-il. « Peut-être devrions-nous le libérer pour être au clair avec tout ça (sic). Et quoi qu’il arrive. »
Une phrase de dépit, même si les deux hommes savent bien qu’elle ne sortira pas comme le confirme Gino Russo : « Le rapport des experts psychiatres a confirmé la dangerosité de Dutroux. Il ne sortira pas !
Aujourd’hui, si les deux hommes font tout pour ne pas oublier Julie et Mélissa, ils ont repris leur vie. Gino Russo est en retraite anticipée. “J’ai les activités d’une personne en préretraite : je fais parfois du babysitting avec ma petite-fille, je vais parfois manger chez des amis : la vie tranquille d’une personne en préretraite”, confie celui qui entretient néanmoins une rancune obstinée contre -avec respect à la Justice.
De son côté, Jean-Denis Lejeune, s’il continue d’œuvrer pour son asbl Objectif Ô, se représentera aux prochaines élections politiques sur la liste européenne des Engagés.
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