la lettre poignante de la première victime de Taha

la lettre poignante de la première victime de Taha
la lettre poignante de la première victime de Taha

Trois jours après les funérailles de Philippine, la première victime de Taha O. est sortie du silence. Cette femme, âgée d’une vingtaine d’années, a adressé à l’AFP une lettre, dans laquelle elle s’adresse tour à tour à la jeune fille décédée, à sa famille, mais plus généralement aux autorités. Elle raconte son histoire, et les événements qu’elle a vécus en 2019. « Je suis la première victime de Taha O. Je pense à Philippine et à sa famille, et je suis immensément triste. J’aimerais les réconforter, la réconforter, mais je ne fais face qu’au vide insupportable laissé par sa mort”, commence la jeune femme.

L’auteur de ce texte fait alors un constat amer : « J’ai tout fait pour que ce qui m’est arrivé ne se reproduise pas. J’ai porté plainte pour que le viol que j’ai subi soit nommé et reconnu, pour que mon agresseur soit reconnu coupable et moi la victime. J’ai tenu bon pendant les deux années d’enquête, d’enquête et de procès en me disant que ma démarche protégerait d’autres femmes”, explique-t-elle. La première victime de Taha O., arrêtée mardi dernier à Genève, était une étudiante lorsqu’elle a subi une agression de 90 minutes dans les bois de Taverny (région parisienne). Elle a immédiatement porté plainte contre son agresseur, alors âgé de 17 ans seulement.

La jeune femme estime que justice a été rendue : « Mon agresseur a été condamné presque à la peine maximale encourue pour ce type de délit commis par un mineur et a été écroué », souligne-t-elle. Mais l’auteur de la lettre met ensuite le doigt sur les dysfonctionnements et les échecs dans la prise en charge des violeurs : « Immédiatement après sa libération, il aurait récidivé et commis l’irréparable. Si tel est effectivement le cas, pourquoi ? Pourquoi le système pénitentiaire n’a-t-il pas réussi à empêcher cette récidive ? Pourquoi n’avons-nous pas pu arrêter cette escalade de violence qui a conduit au meurtre d’une jeune femme ?

L’auteur appelle au lancement d’une « commission d’enquête sur la prévention de la récidive en cas de délits sexuels et sexistes ». Sa lettre émouvante se termine ainsi : « Philippine aurait pu être ma sœur. Je ne peux pas être sa voix, je ne suis que la mienne. Les paroles que je prononce rejoignent celles de femmes qui ont lutté et luttent encore aujourd’hui contre les violences sexistes et sexuelles.

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