Le Hamas a annoncé lundi matin que le leader du mouvement au Liban, Fateh Sharif Abou al-Amin, avait été tué dans une frappe israélienne contre le camp de réfugiés d’Al-Bass, près de Tyr. Abu al-Amin, également connu sous le nom de Fathi al-Sharif, était président de l’association des enseignants de l’UNRWA au Liban. Le Hamas l’a décrit comme le leader du mouvement au Liban et comme un membre des dirigeants à l’étranger. Selon le communiqué du Hamas, al-Amin a été éliminé ainsi que plusieurs membres de sa famille. L’Agence nationale de presse libanaise a rapporté que c’était la première fois que ce camp de réfugiés était attaqué.
Al-Amin a été suspendu de son poste d’enseignant à l’UNRWA en mars dernier pour une période de trois mois, suite à ce qui a été décrit comme une violation des procédures de l’agence. Le 7 octobre, il s’empresse de saluer le massacre perpétré par le Hamas en écrivant : « Allah Akbar ».
Après sa suspension, des dizaines de militants ont manifesté contre cette décision devant les bureaux de l’UNRWA à Beyrouth. Lors de cette manifestation, al-Amin a déclaré : « Le travail ne nous humiliera jamais. Le travail ne nous amènera jamais à renoncer à tous nos droits et à notre dignité. J’ai dit, je dis et je continuerai de dire que « l’appartenance à la Palestine, à notre peuple, à la Cisjordanie, à Gaza et à toute la Palestine est une appartenance doctrinale ».
L’ouest du Sud-Liban est une zone d’activité principale de la branche sud-Liban du Hamas, et ses militants sont responsables de la plupart des tirs vers les villes de Nahariya et Krayot en Israël.
Par ailleurs, Tsahal a frappé pendant la nuit un appartement dans un immeuble résidentiel au sud-ouest de Beyrouth, marquant la première attaque à l’extérieur du quartier de Dahiyeh dans la capitale libanaise depuis le début de la guerre. Au Liban, au moins quatre décès sont signalés.