Alors que le scandale autour des eaux minérales naturelles commercialisées par le groupe Nestlé continue de susciter l’émoi en France, la polémique semble curieusement s’arrêter à la frontière. Mais la multinationale suisse vend également ses produits en Belgique et pompe à Etalle l’eau qu’elle met notamment dans ses bouteilles Valvert.
Pour rappel, Nestlé avait recours à des traitements illégaux (filtres à charbon actif et traitement UV) pour traiter les eaux contaminées, entre autres, par des matières fécales, des bactéries, des micropolluants et des Pfas. En France, l’Anses a demandé au gouvernement de mettre en place une surveillance accrue. Son homologue belge, l’agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), bien que consciente, préfère visiblement mettre des œillères. “Il n’y a aucune raison de penser qu’il y ait un risque pour les consommateurs belges”, a-t-elle répondu à nos confrères de La Libre.
Scandale des eaux de Source polluées : la Belgique dans le flou
Selon l’Afsca, c’est Nestlé qui doit alerter les autorités françaises qui doivent elles-mêmes alerter les autres pays. Sinon, nous n’intervenons pas. Pour exagérer un peu, cela revient à obliger un pompier qui aperçoit des flammes de 10 mètres de hauteur venant de la maison de son voisin, à attendre pour intervenir jusqu’à ce que son voisin appelle les secours. Absurde, non ?
