L’Espagne a condamné dimanche la descente de police menée par les autorités équatoriennes contre l’ambassade du Mexique à Quito pour arrêter l’ancien vice-président équatorien accusé de corruption Jorge Glas, qui y avait trouvé refuge, et a appelé au “respect du droit international”.
« L’entrée forcée dans l’ambassade du Mexique à Quito constitue une violation de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques. Nous appelons au respect du droit international et au retour à l’harmonie entre le Mexique et l’Équateur, pays frères de l’Espagne et membres de la communauté ibéro-américaine”, a déclaré le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un communiqué.
La Convention de Vienne de 1961 prévoit que les ambassades et les consulats « sont inviolables ». Mais souligne également qu’ils ne doivent pas être utilisés d’une manière « incompatible » avec les fonctions diplomatiques et consulaires.
Le Mexique a accordé vendredi l’asile à Jorge Glas, réfugié dans son ambassade à Quito depuis le 17 décembre et faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour corruption présumée. Quito avait qualifié cette décision d’« illégale », dénonçant un « abus des immunités et privilèges » accordés à l’ambassade et une ingérence dans ses affaires intérieures. “Jorge Glas a fait l’objet d’une peine exécutoire et d’un mandat d’arrêt émis par les autorités compétentes”, a commenté le ministère équatorien de la Communication.
L’octroi de l’asile à Jorge Glas intervient vendredi au lendemain de la décision de l’Équateur d’expulser l’ambassadeur du Mexique à Quito, à la suite des critiques du président mexicain sur le déroulement de l’élection présidentielle équatorienne. 2023.