Mort d’un écolier battu en région parisienne

Mort d’un écolier battu en région parisienne
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Cinq personnes ont été placées en garde à vue. Deux autres cas graves de violences impliquant des adolescents se sont produits cette semaine en France.

La porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, a dénoncé « un crime barbare », face auquel, a-t-elle assuré sur X, « notre société ne pliera pas ». La ministre de l’Éducation Nicole Belloubet s’est rendue en milieu d’après-midi au collège concerné de cette banlieue populaire du sud de Paris.

Selon le parquet d’Evry, la victime a été frappée dans l’après-midi, à la sortie de l’établissement, par « plusieurs individus ». Transporté jeudi à l’hôpital Necker à Paris, l’adolescent a été opéré dans la nuit et est décédé en début d’après-midi.

Une enquête a été ouverte pour « meurtres et violences en réunion à proximité d’une école ». Dans le cadre de cette enquête, cinq personnes au total ont été interpellées et placées en garde à vue vendredi soir : trois mineurs de 17 ans, une jeune fille de 15 ans et un majeur de 20 ans, a annoncé le parquet.

Émotion et incompréhension

L’émotion était vive vendredi devant le collège de cette banlieue populaire du sud de la capitale, où l’adolescent décédé, Shamseddine, était scolarisé.

“Ils ne peuvent pas faire ça à un jeune de 15 ans”, a déploré Omar (prénom modifié), qui se décrit comme un ami de la victime, “un gars sans problèmes” et “souriant”. Selon lui, Shamseddine n’avait aucun problème de harcèlement scolaire.

« Choqué », Kamel, 40 ans, ami de la famille qui n’a pas souhaité donner son nom, ne comprend pas « pourquoi cela s’est passé ici ». «Je m’inquiète», confie Katia Rodriguez, 47 ans, qui dépose son fils, en 6e, tous les matins au collège.

“De manière générale, nous avons dans l’Essonne un phénomène très marqué de rixes entre bandes rivales”, a souligné la préfète de ce département, Frédérique Camilleri, sur la chaîne BFMTV. Elle a toutefois précisé qu’elle ne pouvait pas dire si l’attaque était “un phénomène de bagarre”.

« Protéger l’école »

“Nous serons intraitables contre toute forme de violence”, nous “devrons en protéger l’école”, a de son côté insisté le président Emmanuel Macron, en visite, avant l’annonce de la mort de l’écolier, dans une école à Paris.

L’école “doit rester un sanctuaire” face à “une forme de violence décomplexée chez nos adolescents”, a-t-il ajouté. Le maire centriste de la ville, Jean-Marie Vilain, a dénoncé « une ultraviolence qui devient monnaie courante ».

À Montpellier et Tours

Ce drame s’ajoute à l’émotion déjà suscitée par l’agression mardi d’une jeune fille de 13 ans devant son école à Montpellier, dans le sud de la France. Trois mineurs interpellés ont reconnu leur implication dans ces violences qui, selon le parquet, trouvent leur origine dans des « invectives » entre étudiants sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, cinq jeunes filles âgées de 11 à 15 ans, qui ont frappé une jeune fille de 14 ans fréquentant le même établissement, et qui ont filmé l’agression mercredi à Tours, dans le centre de la France, ont été présentées vendredi à un juge.

Les quatre plus âgés seront jugés « pour vol avec violences en réunion », le plus jeune devant être pris en charge pédagogiquement par un juge des enfants.

 
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