La détention du journaliste américain Gershkovich prolongée jusqu’au 30 juin

La détention du journaliste américain Gershkovich prolongée jusqu’au 30 juin
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Un tribunal russe a prolongé mardi la détention provisoire du journaliste américain Evan Gershkovich jusqu’au 30 juin, quelques jours avant le premier anniversaire de son arrestation pour des accusations d’« espionnage » qu’il rejette.

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“Le tribunal municipal de Moscou a examiné une demande des autorités chargées de l’enquête préliminaire et a prolongé la durée de détention d’Evan Gershkovich jusqu’au 30 juin 2024”, a indiqué le service de presse des tribunaux de Moscou sur Telegram.

L’incarcération de ce célèbre journaliste du Wall Street Journal a marqué une nouvelle étape dans les graves tensions entre Moscou et Washington, exacerbées depuis le conflit en Ukraine.

Evan Gershkovich, âgé de 32 ans et qui a également travaillé pour l’AFP à Moscou entre 2020 et 2021, a été arrêté fin 2023 par le FSB lors d’un reportage à Ekaterinbourg, dans l’Oural.

Il rejette ces accusations d’« espionnage », passibles de 20 ans de prison, tout comme les Etats-Unis, son journal et ses proches. La Russie n’a jamais fourni publiquement la moindre preuve. L’ensemble de la procédure a été classé secret.

Washington accuse Moscou de l’avoir pris en otage pour l’échanger, comme plusieurs citoyens américains arrêtés ces dernières années en Russie.

Le président russe Vladimir Poutine s’est dit prêt à échanger le journaliste contre Vadim Krasikov, emprisonné à vie en Allemagne pour le meurtre d’un opposant tchétchène à Berlin en 2019.

Mais les efforts pour le libérer auraient pu prendre une tournure plus compliquée depuis la mort en prison de l’opposant russe Alexeï Navalny qui, selon son entourage, faisait également partie d’un projet d’échange de prisonniers en cours de négociation.

L’ambassadrice américaine à Moscou, Lynne Tracy, a déclaré mardi après l’audience que la prolongation de sa détention était “particulièrement douloureuse” car cette semaine marque le premier anniversaire de son arrestation.

« Les accusations portées contre Evan sont absolument fausses », a-t-elle déclaré, les qualifiant de « fiction ».

La journaliste américaine « a fait preuve d’une résistance et d’une force remarquables face à cette sombre situation », a-t-elle déclaré. “Mais il est temps pour le gouvernement russe de laisser partir Evan.”

“Il est innocent”

Depuis l’arrestation d’Evan Gershkovich, la justice russe prolonge systématiquement sa détention provisoire dans la prison de Lefortovo, tenue par le FSB à Moscou, tous les deux à trois mois.

La semaine dernière, l’ambassadrice Lynne Tracy lui a rendu visite et a assuré qu’il restait « fort » malgré les circonstances.

Son arrestation a provoqué un choc parmi les correspondants occidentaux travaillant toujours en Russie dans des conditions de plus en plus tendues.

Dans ses lettres à sa famille, le journaliste se veut optimiste et use d’humour, disent ses proches. Il parle par exemple de l’intelligence artificielle ou des classiques russes qu’il passe ses journées à lire.

“C’est triste de voir tout le temps qu’Evan a perdu”, a déclaré fin février à l’AFP sa sœur Danielle. « Il est innocent. Nous voulons qu’il rentre à la maison le plus tôt possible.

Comme lui, l’ancien marine américain Paul Whelan, emprisonné en Russie depuis 2018, attend également un échange et rejette les accusations d’espionnage qui lui ont valu une peine de 16 ans de prison.

Des binationaux ont également été récemment arrêtés. Une femme russo-américaine a été arrêtée par le FSB à Ekaterinbourg et accusée de « haute trahison », un crime très sévèrement puni, pour avoir envoyé de l’argent à l’armée ukrainienne.

Avant elle, une journaliste russo-américaine, Alsou Kurmasheva, travaillant pour le média RFE/RL financé par le Congrès américain, a été arrêtée en Russie en octobre 2023. Elle est accusée de diffusion de « fausses informations » sur l’armée russe, crime également passible de sanctions. par une longue peine de prison.

 
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