Des rôles qu’ils savent jouer et leurs voix qu’il serait peut-être judicieux d’écouter

Des rôles qu’ils savent jouer et leurs voix qu’il serait peut-être judicieux d’écouter
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La relation de compagnie, quant à elle, repose elle aussi largement sur les effets de ces fonctions, plus ou moins assumées naturellement, selon les animaux. C’est ce que j’ai tenté d’illustrer dans mes « Mots Animaux » de l’année dernière !

Aujourd’hui, dans une nouvelle séquence de chroniques, je propose de rassembler et d’approfondir certains de ces rôles et fonctions qui me semblent chorégraphier le ballet relationnel qui se déroule lorsqu’ensemble nous commençons à danser notre quotidien sur un regard humain.

L’animal qui stimule les sens est porteur de sens

Dans sa qualité la plus primaire, l’autre d’une autre espèce est avant tout un être animé, un être vivant. De ce seul fait, il bombarde nos sens de mille sensations. Du « léchage » très mouillé sur une joue au miaulement insistant qui réclame, en passant par le chatoiement d’un plumage ou la grâce des mouvements de nage, même (pour les plus amateurs d’entre nous !) l’odeur d’un manteau au retour de l’extérieur ; c’est le toucher, l’ouïe, la vue et l’odorat qui sont bouleversés par leur contact. À cette stimulation sensorielle sans cesse renouvelée s’ajoutent les qualités relationnelles des êtres avec leur propre agence. Contrairement à l’animal en peluche ou au robot, ils sont animés par une volonté qui leur est propre. À notre contact, ils expriment leurs besoins, manifestent leurs désirs, s’opposent ou se conforment aux nôtres, etc. Bref, ils tissent des liens et, ce faisant, offrent du sens ici et maintenant à nos actions.

Je me souviens de cet homme que j’ai rencontré dans un refuge pour personnes âgées. Fraîchement endeuillé (décès de sa femme, accident vasculaire cérébral et déménagement au centre), il refuse de faire tout exercice de rééducation. Okene-la-bergère-belge, ma compagne de l’époque, l’avait pourtant volontairement inscrit à une séance de « lancer de balle ». L’homme a alors accepté d’exercer son bras partiellement paralysé. “Pour elle, je vais le faire !” “, il a dit. Alors que l’idée de récupérer des fonctions motrices (sens retardé) n’avait pas réussi à percer le voile épais de son chagrin, la détermination d’un chien à jouer (sens immédiat), oui ! Il ne me restait plus qu’à saisir l’opportunité et à la mettre à profit pour l’intervention. Merci Okène. Merci pour lui.

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Les comportements, attitudes et maux de nos animaux de compagnie parlent d’eux, mais en disent aussi beaucoup sur nous. Il existe donc une Source d’informations inépuisable pour celui qui souhaite mieux les comprendre et se comprendre. (Alexandra Soucy)

L’animal porte-voix qui montre le chemin

Tout au long de ma pratique, j’ai constaté que, dans un groupe interspécifique (ex : famille, triade d’intervention en médiation animale – zoothérapie), l’animal non humain occupe très souvent l’une ou l’autre des fonctions phoriques que l’on retrouve typiquement chez l’humain. groupes. L’adjectif « phorique » vient du grec phorein et signifie « porter ». Lorsqu’il assume le rôle de « haut-parleur », un chien de famille peut, par exemple, par ses comportements, ses défis, voire ses maux, mettre en haut-parleur ce qui se passe dans le système familial. Et cela (soupir !) pour le meilleur ou pour le pire…

Adèle la labrador est apathique, ce qui n’est pas dans sa nature. Pendant que tous les autres vaquent à leurs occupations avec acharnement, s’accrochant à leur positivité comme une bouée (le verre d’eau n’est-il pas toujours à moitié plein ?), Adèle se déplace du canapé du salon le jour, sur le tapis de la chambre principale le soir. . Dans la famille, on s’inquiète pour elle. Peut-être êtes-vous malade, ma chère ? Allons chez le vétérinaire. Les analyses et autres prises de sang n’ayant rien révélé, c’est au fil d’une discussion plus approfondie que le nouveau diagnostic de maladie dégénérative de la mère s’est révélé, comme un détail anodin et sans rapport.

Grâce au professionnalisme de l’équipe vétérinaire et en faisant preuve de tact, nous les invitons à dire un mot de leurs inquiétudes pour Adèle lors de leur propre suivi médical. La mère ne voit pas vraiment le rapport, mais décide de suivre la recommandation. On ne sait jamais ! Lors de son prochain rendez-vous de suivi, elle parle de la situation de son chien et… fond en larmes. Enfin ! Il s’agit, pour elle, de la première véritable manifestation émotionnelle post-diagnostic. Le médecin entend clairement la détresse latente qui, à travers les symptômes du chien, trouve son chemin jusqu’à l’éclatement. S’ensuit une orientation vers un professionnel de la santé mentale qui accompagnera la femme dans le long cheminement menant à l’acceptation de son état de santé. A la maison, Adèle, son lourd « message » transmis, reprend vie tranquillement.

Bien que ce type de phénomène puisse paraître vaguement ésotérique à certains, il suffit de s’ouvrir, par l’observation réflexive et l’écoute émotionnelle, à ce que nos animaux disent de nous et nous verrons la richesse de leur lumière sur nos vies. Face à leurs actes, leurs attitudes, leurs maux, questionnons-nous : En quoi cela parle-t-il de vous ? Mais aussi, en quoi cela parle-t-il de moi ? Essayez-le, vous verrez. De plus, cela fonctionne aussi avec les humains !

Hommage à toi, Okène de la Tangi Morgane, Grande Dame parmi les chiens et partenaire bien-aimée de mes premières années en médiation animale – zoothérapie. A la fois vif et sage, vous avez su en convaincre plus d’un de bouger malgré le chagrin, le stress, la douleur. Sur la photo, vous êtes prêt pour de nouvelles aventures, bien accompagné de votre ami, Roméo de Cyprien.

 
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