Les conséquences de l’attentat, à quatre mois des JO
« Le Premier ministre a demandé au secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale, sous son autorité, de convoquer demain (lundi) à la première heure une réunion réunissant tous les services de sécurité impactés par la hausse du niveau Vigipirate », ajoute-t-on. Le plan Vigipirate a été dégradé au niveau 2 (« sécurité renforcée – risque d’attaque ») en janvier. A quatre mois des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août), Emmanuel Macron a présidé dimanche soir à l’Elysée un conseil de défense sur “l’attentat de Moscou et ses conséquences”.
L’attaque de vendredi contre l’hôtel de ville de Crocus, près de Moscou, a fait au moins 137 morts et 182 blessés, selon le dernier bilan. Les enquêteurs continuent de fouiller les décombres du bâtiment abritant la salle de concert, ravagé par un gigantesque incendie déclenché par les assaillants.
Attaque la plus meurtrière en Russie depuis vingt ans
L’attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), mais Moscou n’a toujours pas imputé la responsabilité à cette organisation. Samedi, Vladimir Poutine a évoqué la piste ukrainienne, assurant que les assaillants avaient été arrêtés « alors qu’ils se dirigeaient vers l’Ukraine ».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé son homologue russe de vouloir « rejeter la faute » sur son pays. Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche, a estimé pour sa part que l’EI portait la « seule responsabilité » de ce massacre et qu’il n’y avait « aucune implication ukrainienne ». Cette attaque est la plus meurtrière en Russie depuis vingt ans, et la plus sanglante jamais revendiquée par l’EI en Europe.