L’ESSENTIEL
- Une étude révèle que, même sans adopter un régime végétarien ou végétalien, consommer davantage de plantes améliore la composition du microbiote, favorisant les bactéries bénéfiques.
- A l’inverse, une alimentation riche en viande rouge est associée à des microbes liés à des risques inflammatoires et cardiométaboliques.
- La diversité des aliments végétaux est plus importante que le type de régime alimentaire, permettant aux omnivores d’obtenir des avantages similaires.
Quels sont les secrets de la relation entre alimentation végétale et flore intestinale ? Une nouvelle étude, réalisée par des chercheurs de l’Université de Trente (Italie), montre que les personnes qui consomment davantage d’aliments d’origine végétale possèdent un microbiote plus favorable à leur santé, même sans être végétariennes ou végétaliennes. . Les détails ont été publiés dans la revue Microbiologie naturelle.
Viande contre fibres alimentaires
Premier enseignement, les omnivores qui consomment beaucoup de viande rouge voient leur microbiote intestinal dominé par des microbes comme Toutes sortes de pourritureliée à la fermentation des protéines. Or, certaines de ces bactéries sont associées à des risques accrus de maladies cardiométaboliques et de troubles inflammatoires, notamment de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ou encore à un risque accru de cancer colorectal, peut-on lire dans un communiqué.
A l’inverse, les végétaliens présentent un microbiome riche en bactéries comme celles du genre Bactéroides et Firmicutes. Ces micro-organismes participent à la fermentation des fibres, produisant des acides gras à chaîne courte, connus pour leurs effets anti-inflammatoires et leur rôle dans la régulation métabolique et immunitaire.
Les végétariens partagent des traits communs avec les végétaliens, mais leur consommation de produits laitiers enrichit leur microbiote en Streptocoque thermophilusun microbe utilisé dans la production de yaourt et possédant des propriétés probiotiques.
-Diversité et équilibre : la clé de la santé intestinale
Le point central de l’étude est que la diversité des aliments végétaux consommés compte plus que le type de régime alimentaire. Ainsi, un omnivore qui intègre une grande variété de fruits, légumes, légumineuses et noix peut améliorer son microbiote au même titre qu’un végétarien ou un végétalien.
Ces recherches ouvrent la voie à des stratégies nutritionnelles adaptées au profil de chaque microbiote. À l’avenir, les professionnels de santé pourraient en effet recommander des aliments spécifiques pour stimuler les bactéries bénéfiques. En attendant, suivre les recommandations actuelles en faveur d’une alimentation équilibrée et riche en fibres reste une approche sûre pour améliorer la santé intestinale.
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