Un virus hémorragique : le syndrome du lièvre brun ou EBHS
Ces dernières semaines, de nombreux cadavres de lièvres ont été retrouvés dans différents quartiers de l’Hérault. Conscients de leur rôle de sentinelles de la nature, de nombreux chasseurs ont alors alerté la Fédération départementale des chasseurs de l’Hérault (FDC 34) et plusieurs cadavres ont été envoyés pour analyse au Laboratoire départemental du réseau SAGIR. Comme annoncé par le FDC 34 le 6 décembre, les premiers résultats montrent que ces lièvres étaient atteints du « syndrome du lièvre brun » ou EBHS. C’est un virus qui provoque des hémorragies. Le taux de mortalité peut parfois être très élevé. Cette maladie, connue depuis une vingtaine d’années, « apparaît » régulièrement à cette période de l’année. Il semble cependant (pour des raisons inconnues à ce jour) qu’elle sera particulièrement virulente en 2024.
Le sens des responsabilités des chasseurs
C’est pourquoi, même si le lièvre peut être chassé jusqu’au 25 décembre 2024, le FDC 34 a invité ses chasseurs à réduire les prélèvements voire fermer par anticipation la chasse au tir au lièvre en cas de forte baisse des populations sur leur territoire. . Face à cette recommandation et conscients du risque sanitaire encouru, plusieurs entreprises ou associations de chasseurs du département ont décidé de suspendre la chasse au lièvre jusqu’au 11 décembre. Il s’agit de chasseurs des communes de Bélarga, Le Pouget, Plaissan, Pouzols, Puilacher et Tressan. , sur les territoires desquels la maladie est courante chez les capucins. Cette décision illustre parfaitement le sens des responsabilités des acteurs du monde cynégétique qui n’ont pas besoin d’injonctions légales pour prendre les bonnes décisions en matière de protection et de développement de la biodiversité.