Julie Hardouin, la face cachée de la Team Bazire sur les réseaux sociaux

Julie Hardouin, la face cachée de la Team Bazire sur les réseaux sociaux
Julie Hardouin, la face cachée de la Team Bazire sur les réseaux sociaux

Bibliothécaire à Paris et originaire de La Flèche (72), à une vingtaine de kilomètres du fief de son idole, Julie Hardouin assouvit sa passion pour JMB et la photographie à travers les réseaux sociaux. Alors que la page qu’elle a créée à l’effigie de Jean-Michel Bazire fête son dixième anniversaire, la Sarthoise de 41 ans se regarde dans le rétroviseur et se confie à Paris-Turf.

Comment vous est venue l’idée de créer une page à l’effigie de Jean-Michel Bazire ? Imaginons qu’à la base il y ait une passion.

Julie Hardouin (JH) : Je suis sarthoise et mon père Michel est pilote. De plus, je voyage sur les hippodromes depuis que je suis petite. J’ai donc commencé très tôt à suivre Jean-Michel. Au début, il était en mode « petit fan ». Je lui ai demandé des photos et des autographes chaque fois que je le voyais sur un hippodrome. En grandissant, j’ai commencé à faire de la photographie et j’ai pris mes propres photos. En 2011, je suis parti à Paris pour le travail. Et là, j’ai découvert Vincennes. J’ai enfin découvert le temple du trot, que je n’avais jusqu’alors vu qu’à la télévision. Au début je restais dans le public et petit à petit j’ai reçu des invitations pour accéder aux écuries. Je prenais de plus en plus de photos et cela me paraissait évident. Les réseaux sociaux étaient en plein essor à l’époque et je pensais : « Bon sang, Jean-Michel Bazire est le numéro 1 du trot et il n’y a rien sur lui. C’est vraiment dommage.” J’ai fait le tour de l’entourage de Jean-Michel, car je savais très bien que ce n’était pas lui qui avait besoin d’aborder le sujet puisqu’il est un peu “déconnecté” de tout (rires), avant de créer le “Jean-Michel Bazire Fan -Page », il y a à peine dix ans.

Vous attendiez-vous à un tel effet boule de neige, la page gagnant très rapidement en notoriété auprès d’un nombre conséquent de fans ?

JH : Honnêtement, non. Au départ c’était pour moi une façon de publier mes photos et de parler de l’actualité de l’équipe. Mais très vite, les médias hippiques ont commencé à « taguer » la page et celle-ci s’est développée très rapidement. On aurait pu croire, au début, que le fait que ce ne soit pas Jean-Michel Bazire ou quelqu’un qui travaillait dans l’écurie qui tenait la page était un « blocage ». Mais en réalité, il y a un tel engouement autour de Jean-Michel que la page a fait l’objet de beaucoup d’attention et certains fans n’attendent que ça : avoir des nouvelles de l’équipe. J’ai commencé à m’impliquer aussi en publiant le programme, les résultats et les photos. Petit à petit j’ai élargi ma “road map”, comme disent les community managers, suivant la tendance des réseaux sociaux, pour développer et faire grandir la page. Partager des articles de la presse spécialisée ne suffisait plus. Il fallait que je suive un peu la mode, pas seulement partager des liens de la presse spécialisée. En plus des apéritifs de la journée, j’ai commencé à publier les résultats et j’ai essayé de faire des choses un peu inhabituelles avec mes photos. La page vient de dépasser les 55 000 abonnés. C’est une nouvelle étape. J’en profite toujours pour remercier tout le monde, car il n’y a pas que moi qui suis derrière la page. S’il n’y avait pas d’adeptes, la communauté n’existerait pas et donc tout cela n’aurait aucun sens.

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Julie Hardouin sur le podium du Prix de l’Etoile 2018, à Paris-Vincennes avec Jean-Michel Bazire, après la victoire de Davidson du Pont

© SCOOPDYGA-DYGA LAURENT

Comment éviter de se laisser « rattraper » par les réseaux sociaux que vous avez créés ?

JH : Quand je ne fais pas ma programmation et mes publications, je suis avec mon appareil photo, à Vincennes, au meeting d’hiver. Par beau -, pendant les vacances d’été, j’ai suivi Jean-Michel sur les hippodromes de province. C’est moins vrai maintenant mais la photographie et les courses hippiques représentent près de 80 % de mes loisirs. En raison du caractère intrusif des réseaux sociaux, j’ai immédiatement décidé de bloquer les messages privés. Quand je repense à ce que je recevais au début, je me suis dit : « Ooh là… Non, arrête ! Nous allons arrêter cela maintenant. L’avantage de Facebook, c’est qu’il est connecté à Insta et qu’on peut programmer nos publications sur les deux réseaux. Alors régulièrement, le soir, je planifie pour le lendemain matin, donc tout se publie tout seul, à 8 heures le lendemain matin. Mais c’est presque devenu une routine, pour être honnête. Je ne calcule même plus combien de - cela me prend. Parfois, il me manque certains contenus, surtout si la page n’est pas identifiée. Idéalement je surveillerais tous les articles mais après je n’aurais plus de vie (rires) !

Justement, n’est-ce pas une perte de - à long terme ?

JH : Oh oui, c’est clair. Il s’agit toujours de bénévolat mais la passion est telle qu’il est difficile d’y renoncer. J’ai encore des petits accès de lenteur. Certains soirs ou matins je n’ai pas envie de rallumer l’ordinateur pour programmer… Mais finalement, quand le week-end arrive, je suis sur la piste en train de prendre mes photos et je me dis que je ne peux m’empêcher de t’arrêter , que ce n’est pas possible. Et quand je vois les commentaires des fans et plus généralement les attentes des gens, qui demandent presque leurs publications, ça me motive. La chose est quand même assez surprenante : il me suffit de me sentir mal pendant deux jours et je vois fleurir les commentaires des fans, comme s’il manquait de l’actualité sur “JMB”. Je n’ai pas créé la page pour obtenir une certaine reconnaissance ; Au départ je le faisais pour me faire plaisir et maintenant pour faire plaisir aux autres.

Récemment, Jean-Michel Bazire a confié les rênes de l’équipe à son fils Nicolas, qui devient officiellement l’entraîneur de l’équipe. Comment avez-vous géré cette passation de pouvoir ?

JH : J’avoue que ça a été un choc pour moi au début. Le premier matin, quand j’ai vu qu’il n’y avait plus de chevaux entraînés par le JMB, j’ai dit « Oh merde ! ». Il a alors fallu réfléchir rapidement au futur de la page et à la stratégie à adopter. En complément de la « Fan-Page Jean-Michel Bazire », j’ai récemment créé une « Fan-Page Nicolas Bazire ». Je pensais qu’on allait se perdre là, entre les photos de « Jean-Mi » et « Nico », et ça me donnerait aussi le double de travail (rires) ! J’ai donc mis la page sur « Nico » en veille et j’ai renommé la page « Jean-Michel Bazire Fan-Page » comme ceci : « Team Bazire ». De toute façon, les deux sont forcément liés. J’ai demandé leur avis à plusieurs personnes et elles m’ont toutes répondu que la « Team Bazire » était très bonne. J’ai écrit ma propre petite note d’information pour expliquer le changement de nom et je pense que cela a donné un coup de pouce supplémentaire à la page.

Outre Jean-Michel puis Nicolas Bazire, vous avez également mis en avant les champions de l’équipe sur les réseaux sociaux, comme Bélina Josselyn, Hooker Berry et désormais Liza Josselyn. Pour ça ?

JH : J’ai commencé avec Bélina Josselyn pour qui j’avais un vrai béguin. Et puis voilà, c’était La baie de la prostituée et maintenant Lisa Josselyn. Avec « Liza », j’aime changer la formule car je la fais parler. Quand on lit les « posts », c’est elle qui parle. Les gens ont immédiatement accepté et réagissent en fait aux commentaires comme s’ils parlaient à la pouliche. L’ambiance est vraiment détendue et très agréable. Mais je ne gère pas tous les comptes chevaux de Jean-Michel. Davidson du Pontce n’était pas moi et Arbre Jushua ni l’un ni l’autre, même si je connais très bien le jeune fan derrière tout ça. Je lui fournis des photos et des conseils mais ce n’est pas moi qui gère les comptes.

Surveillez-vous attentivement les scores de vos pages et notamment le nombre d’abonnés ?

JH : Oui, bien sûr. Bélina Josselyn Elle compte environ 9 000 abonnés sur Facebook et plus de 1 700 sur Insta. « Hooker » (Berry) compte 2 000 abonnés sur Facebook et est déjà presque dépassée Lisa Josselyn (1 600 abonnés). Cela pourrait être une surprise, car « Hooker » a remporté le Prix d’Amérique, mais son dernier combat n’a pas été formidable et il y a une telle effervescence autour de « Bélina » que « Liza » en profite. Bélina Josselyn elle a une histoire et a encore marqué de nombreuses personnes. Quand on voit « Liza », le souvenir de « Bélina » vient immédiatement à l’esprit.

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Julie Hardouin (à droite) sur la balance de Paris-Vincennes après le succès de Liza Josselyn au Prix de Châtillon, le 23 mars 2024

© SCOOPDYGA –

Dernière question : quels sont vos meilleurs souvenirs avec la « Team Bazire » ?

JH : Le premier qui me vient à l’esprit, c’est le prix américain pour « Bélina » parce que j’ai pleuré ce jour-là. C’était une grande émotion, j’ai fini par pleurer dans les bras de Pascal Bernard. C’était énorme. Depuis, j’entretiens une relation très étroite avec M. et Mme Bernard et je suis l’actualité des études avec beaucoup d’intérêt. L’histoire continue avec « Liza », c’est vraiment dingue ! La victoire de « Jean-Mi » avec La baie de la prostituéec’était bien aussi parce que ça faisait du spectacle dans la ligne droite. « JMB » comme on l’aime. Mais le moment qui m’a le plus marqué sur le plan personnel a été la remise de la veste de l’Ecurie Bazire célébrant le 20 Sulky d’Oro de Jean-Michel. J’ai organisé une collecte de fonds en ligne pour confectionner cette veste et une belle cérémonie a été organisée. J’étais vraiment heureux de le lui offrir sur le podium.

>Julie Hardouin e Jean-Michel Bazire a Parigi-Vincennes, 15 dicembre 2024>

Julie Hardouin e Jean-Michel Bazire a Parigi-Vincennes, 15 dicembre 2024

©DR

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