Cette première estimation fait ainsi état, à l’échelle des États-Unis, d’une prévalence de fibrillation auriculaire (FA) qui dépasserait les 10 millions de personnes. La fibrillation auriculaire, caractérisée par une fréquence cardiaque rapide et irrégulière, toucherait près de 5 % de la population, selon cette nouvelle modélisation.
Des études antérieures ont montré l’aggravation de la maladie, depuis au moins les 10 dernières annéesen raison du vieillissement de la population, les taux d’hypertension, de diabète et d’obésité augmentent.
Causes de la fibrillation auriculaire un large spectre de complications allant de l’essoufflement et des étourdissements aux caillots sanguins, aux accidents vasculaires cérébraux et même à l’insuffisance cardiaque. Des études ont montré que les personnes atteintes de fibrillation auriculaire sont jusqu’à 5 fois plus susceptibles de subir un accident vasculaire cérébral. L’auteur principal, le Dr Jean Jacques Noubiap, chercheur à l’UCSF et expert en santé cardiovasculaire mondiale, ajoute : « La fibrillation auriculaire double le risque de mortalité et est l’une des causes les plus courantes d’accident vasculaire cérébral, d’insuffisance cardiaque, d’infarctus du myocarde, de maladie rénale chronique et de démence. . La FA entraîne également une détérioration significative de la qualité de vie.
L’étude analyse les dossiers médicaux de près de 30 millions de patients adultes ayant reçu des soins de 2005 à 2019 et parmi lesquels environ 2 millions ont reçu un diagnostic de fibrillation auriculaire. Cette analyse révèle que :
- la prévalence de la FA est passée de 4,49 % entre 2005 et 2009 à 6,82 % entre 2015 et 2019 ;
- au cours de la période d’étude, les patients atteints de FA sont devenus plus jeunes, plus majoritairement de sexe masculin et plus susceptibles de souffrir d’hypertension et de diabète ;
- ces taux ont permis d’estimer la prévalence actuelle à plus de 10 millions de personnes rien qu’aux États-Unis.
La fibrillation auriculaire est évitable,
loin de détection précoce et un traitement approprié, qui réduit considérablement ses effets indésirables. Ces données reflètent en effet la nécessité et l’urgence d’une meilleure prévention et d’un meilleur traitement.
« Les médecins reconnaissent que L’AF est rencontrée dans pratiquement toutes les spécialités »ajoute l’un des auteurs principaux, le Dr Gregory M. Marcus, cardiologue et électrophysiologiste à l’UCSF Health. “Notre analyse fournit des preuves objectives d’une grave sous-estimation de la fréquence réelle de la maladie.”
L’utilisation de dispositifs portables pour détecter la fibrillation auriculaire pourrait même démontrer que ces nouvelles données restent sous-estimées.
Santé