Malgré les vagues successives de Covid-19 et d’autres variants depuis 2020, nous connaissons tous quelqu’un qui est passé entre les mailles du filet, quelqu’un qui ne l’a jamais eu.
Une étude publiée dans la revue Nature pourrait expliquer pourquoi certaines personnes sont immunisées contre le coronavirus. En 2021, des chercheurs ont mené une expérimentation sur 16 personnes n’ayant jamais été testées positives au Covid ni vaccinées. La variante originale a été injectée dans leur nez, puis plusieurs échantillons nasaux et sanguins ont été prélevés au cours des 28 jours suivants.
Six personnes ont été testées positives lors des deux tests quotidiens effectués après l’injection pendant plus de deux jours, alors qu’elles présentaient des symptômes. Trois autres personnes ont été testées positives à un seul des deux tests pendant deux jours maximum, sans présenter de symptômes. Enfin, sept personnes n’ont jamais été testées positives au Covid.
Profil, symptômes, suivi : où en est-on aujourd’hui du Covid long qui touche au moins 65 millions de personnes ?
Conclusions des scientifiques : dans les deuxième et troisième groupes, les patients ont sécrété de l’interféron (une substance qui aide le système immunitaire à combattre les infections) directement dans leur sang, avant qu’il ne soit produit dans leur nasopharynx, où des échantillons nasaux ont été prélevés. Aucune infection n’a été observée non plus dans leurs cellules T et leurs macrophages (cellules immunitaires). Enfin, les résultats ont montré que les sujets présentaient des niveaux élevés d’activité d’un gène du système immunitaire appelé « HLA-DQA2 », qui aidait à prévenir une infection de longue durée.
Les scientifiques espèrent que cette étude pourra contribuer au développement d’un vaccin et de traitements à long terme. Cependant, la plupart des gens sont exposés à «une véritable mosaïque de variants du virus, et non le seul variant ancestral utilisé dans cette étude. Il est donc possible que les résultats ne reflètent pas les réponses cellulaires en dehors d’un contexte de test. » reconnaît José Ordovas-Montanes du Harvard Stem Cell Institute du Massachusetts (États-Unis), membre de l’étude.
